• Ta pâle chevelure ondoie
    Parmi les parfums de ta peau
    Comme folâtre un blanc drapeau
    Dont la soie au soleil blondoie.

    Las de battre dans les sanglots
    L’air d’un tambour que l’eau défonce,
    Mon cœur à son passé renonce
    Et, déroulant ta tresse en flots,

    Marche à l’assaut, monte, — ou roule ivre
    Par des marais de sang, afin
    De planter...

  • La main au front, le pied dans l’âtre,
    Je songe, et cherche à revenir,
    Par delà le passé grisâtre,
    Au vieux château du Souvenir.

    Une gaze de brume estompe
    Arbres, maisons, plaines, coteaux,
    Et l’œil au carrefour qui trompe
    En vain consulte les poteaux.

    J’avance parmi les décombres
    De tout un monde enseveli,
    Dans le mystère des...

  • (Afloat)
    I.
    THE Red-tiled towers of the old Château,
      Perched on the cliff above our bark,
    Burn in the western evening glow.

    The fiery spirit of Papineau
      Consumes them still with its fever spark,
    The red-tiled towers of the old Château!

    Drift by and mark how bright they show,
      And how the mullioned windows—mark!...

  • Ta pâle chevelure ondoie
    Parmi les parfums de ta peau
    Comme folâtre un blanc drapeau
    Dont la soie au soleil blondoie.

    Las de battre dans les sanglots
    L'air d'un tambour que l'eau défonce,
    Mon coeur à son passé renonce
    Et, déroulant ta tresse en flots,

    Marche à l'assaut, monte, - ou roule ivre
    Par des marais de sang, afin
    De planter...

  • ... Ne réservez pas à ma vieillesse un château, mais faites-
    moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine
    avec sa marmite toujours en l'air,
    avec la crémaillère aux dents diaboliques,
    la lanterne d'écurie et le moulin à café,
    le litre de pétrole, la boîte de chicorée extra et les allumettes
    de contrebande,
    avec la lune en papier jaune...

  • La main au front, le pied dans l'âtre,
    Je songe et cherche à revenir,
    Par delà le passé grisâtre,
    Au vieux château du Souvenir.

    Une gaze de brume estompe
    Arbres, maisons, plaines, coteaux,
    Et l'oeil au carrefour qui trompe
    En vain consulte les poteaux.

    J'avance parmi les décombres
    De tout un monde enseveli,
    Dans le mystère...

  • J'eus ce rêve. Elle a vingt ans, je n'en ai pas moins ;
    Nous habiterons ces chers coins
    Qu'embaumeront ses soins.

    Ce sera là tout près, oui, rien qu'au bas du val ;
    Nous aurons triple carnaval :
    Maison, coq et cheval.

    Elle a les yeux de ciel, tout donc y sera bleu :
    Pignon, châssis, seuil, porte, heu !
    Dedans peut-être un peu.

    Elle...