Le jeune homme dont l'oeil est brillant, la peau brune, Le beau corps de vingt ans qui devrait aller nu, Et qu'eût, le front cerclé de cuivre, sous la lune Adoré, dans la Perse, un Génie inconnu,
Impétueux avec des douceurs virginales Et noires, fier de ses...
|
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais...
|
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie, Verse l'amour brûlant à la terre ravie, Et, quand on est couché sur la vallée, on sent Que la terre est nubile et déborde de sang ; Que son immense sein, soulevé par une âme, Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme...
|
Un hydrolat lacrymal lave Les cieux vert-chou Sous l'arbre tendronnier qui bave, Vos caoutchoucs
Blancs de lunes particulières Aux pialats ronds, Entrechoquez vos genouillères, Mes laiderons !
Nous nous aimions à cette époque, Bleu...
|
Qu'est-ce pour nous, mon coeur, que les nappes de sang Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris De rage, sanglots de tout enfer renversant Tout ordre ; et l'Aquilon encor sur les débris ;
Et toute vengeance ? Rien !... - Mais si, toute encor, Nous la...
|
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi. - Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table Verte : je contemplai les...
|
Entends comme brame près des acacias en avril la rame viride du pois !
Dans sa vapeur nette, vers Phoebé ! tu vois s'agiter la tête de saints d'autrefois...
Loin des claires meules des caps, des beaux toits, ces chers Anciens veulent...
|
Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Je buvais, accroupi dans quelque bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Par un brouillard d'après-midi tiède et vert.
Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise, Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel...
|
- Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins,...
|
Je vis assis, tel qu'un ange aux mains d'un barbier, Empoignant une chope à fortes cannelures, L'hypogastre et le col cambrés, une Gambier Aux dents, sous l'air gonflé d'impalpables voilures.
Tels que les excréments chauds d'un vieux colombier, Mille Rêves en moi...
|
|
|