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A SAINTE MADELEINE
O blonde Madeleine, heureuse fiancée,
Qui tenez en vos mains le bouquet toujours vert,
Pensez-vous à ce monde où votre âme blessée,
Tourterelle légère et tendre, a tant souffert ?Du haut du paradis qu’embaume votre grâce,
Parmi les harpes d’or des séraphins charmés,
Avez-vous un regard pour la honte qui passe ?
Entendez-... -
ADIEU PARIS !
Adieu, Paris, ville de fer,
Ville de vent, ville de rêve,
Cher Paris où l’amour se lève,
Doux Paris où j’ai tant souffert !Et le train file, file, file,
Comme un éclair en pleine nuit…
Mon cœur fait encor plus de bruit,
Mon cœur qui n’est jamais tranquille.Voici, sous la lune de Mai,
La... -
Qu’avez-vous, dites-moi,
Beau page de la reine ?
Qu’avez-vous, dites-moi,
Gentil menin du roi ?Madame a les yeux doux
Et vous portez sa traîne,
Madame a les yeux doux :
Pourquoi donc pleurez-vous ?— Hélas ! je ne suis rien
Qu’un enfant qui soupire ;
Hélas ! je ne suis rien,
L’amour est tout mon bien.Si je n’aimais...
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I
O perle du monde,
Délices des cieux !
Lune aux jolis yeux,
Lune rose et blonde,Belle au cœur changeant,
Dame de mon rêve,
Dont le vent soulève
Les tresses d’argent,Par delà les saules
À demi dans l’eau,
Derrière un bouleau
J’ai vu tes épaules,Dans un halo d’or,
Ta... -
I
Isoline, à la fenêtre,
Regarde la mer couler.
— « Oh ? je voudrais m’envoler,
Comme un aiglon, loin du maître,« Enfoncer mon éperon
Dans les flancs du vent qui passe,
Tourbillonner dans l’espace,
Comme un feu de bûcheron,« Au jour nouveau près d’éclore,
Jeter ma vie et mon sang,
M’abîmer... -
I
Le jardin des églantines
Où mon cœur chantait Matines,Le jardin s’est embrumé
Où nous avons tant aimé ;Adieu, visions si blanches
Sur le vert doré des branches,Baisers plus vite envolés
Que la caille dans les blés ;Languissante, languissante,
S’en va l’heure adolescente,Et dans la...
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