Le regard des humains dans le gouffre s’abîme,
L’immensité l’égare au sein du merveilleux ;
Mais, planant en l’abstrait, essor mystérieux,
Leur esprit peut atteindre à l’horizon sublime,
Puis qu’au delà des temps révolus emporté,
Il a deviné Dieu dans son...
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Lorsque les ans auront glacé mon cœur,
Et sur mon front mis leur blanc diadème,
Quand j’aurai vu tous les rêves que j’aime
S’évanouir au souffle du malheur,
Si la souvenance d’un temps meilleur
Ne me rend pas l’ombre de ma bohème,
Devant la faulx de...
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Tu planas sans fatigue à la voûte infinie,
Comme sur notre nuit un astre radieux,
Toi qui fus le plus noble, et modulas le mieux
Hosanna triomphal et plainte d’agonie !
Frémissante d’extase, ou pleurant les adieux,
Ta muse, en nous versant l’enivrante...
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Étoiles ! tourbillon de poussière sublime
Qu’un vent mystique emporte au fond du ciel désert,
À vouloir vous compter, notre calcul se perd
Dans le vertigineux mystère de l’abîme.
Étoiles, tourbillon de poussière sublime !
Le puissant télescope ouvre son œil en...
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À mon illustre maître Gérôme
Écrit au bas d’une gravure
Représentant son chef-d’œuvre
« Les Deux Majestés ».
Lion au front puissant, père de ce lion
Qui regarde, étonné, le soleil disparaître ;
Toi qui prêtas ton aide à la construction...
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Maître, comme il revient souvent, l'anniversaire Des monarques puissants dont le règne éphémère, Après quelques printemps, au tombeau doit finir ! ... Il faut qu'un siècle passe avant que nous revienne Ton jour de fête, ô roi de la pensée humaine Dans l'immense...
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Voici les jours où les pommiers S'éveillent dans leur neige rose ; L'aube des soleils printaniers Caresse la splendeur des roses ; L'azur immaculé des cieux, Par l'onde calme est reflété... Et les beaux oiseaux amoureux Vont chanter.
Voici les soirs...
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Règne en paix sur le fleuve, ô solitude immense ! O vent, ne gronde pas ! Ô montagnes, dormez ! A l'heure où tout se tait sous les cieux blasphémés, La voix de l'Infini parle à la conscience.
Entre ces deux géants dont le roc éternel, Surgi du gouffre noir monte...
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Patrie ! ô nom sacré, te comprenons-nous bien ? Ce n'est pas seulement tel espace de terre Dont un traité brutal a fixé la frontière, Qu'évoque pour nos coeurs ton sens magicien. C'est plus que tout cela, Canadiens, la patrie ! C'est le bleu Saint-Laurent, c'est le noir...
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Dans cette cage où des bourreaux l'avaient jeté, L'espérance faisait frémir ses grandes ailes, Et sans que le malheur eût vaincu sa fierté, Son regard convoitait les sphères éternelles.
Je mis fin à l'horreur de sa captivité ; Son âme illumina ses puissantes...
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