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    IL n’est chansons qu’au temps d’avril
    Quand, sur les lilas en péril,
    Le vent frileux palpite et pleure.
    Il n’est chansons qu’au matin clair
    Où, dans la caresse de l’air,
    Tinte la jeunesse de l’heure !

    Il n’est amour qu’au temps de mai
    Quand la rose au cœur parfumé
    S’ouvre aux souffles tièdes des grèves.
    Il n’est amour qu’au soir...

  • Sur la plage sonore où la mer de Sorrente
    Déroule ses flots bleus aux pieds de l'oranger
    Il est, près du sentier, sous la haie odorante,
    Une pierre petite, étroite, indifférente
    Aux pas distraits de l'étranger !

    La giroflée y cache un seul nom sous ses gerbes.
    Un nom que nul écho n'a jamais répété !
    Quelquefois seulement le passant arrêté,
    Lisant l...

  • Des roses de Lormont la rose la plus belle,
    Georgina, près des flots nous souriait un soir :
    L'orage, dans la nuit, la toucha de son aile,
    Et l'Aurore passa triste, sans la revoir !

    Pure comme une fleur, de sa fragile vie
    Elle n'a respiré que les plus beaux printemps.
    On la pleure, on lui porte envie :
    Elle aurait vu l'hiver ; c'est vivre trop de...

  • Toujours je garde en moi la tristesse profonde
    Qu'y grava l'amitié d'une adorable enfant,
    Pour qui la mort sonna le fatal olifant,
    Parce qu'elle était belle et gracieuse et blonde.

    Or, depuis je me sens muré contre le monde,
    Tel un prince du Nord que son Kremlin défend,
    Et, navré du regret dont je suis étouffant,
    L'Amour comme à sept ans ne verse plus...