Je contemplais un jour le dormant de ce fleuve
Qui traîne lentement les ondes dans la mer,
Sans que les Aquilons le fassent écumer
Ni bondir, ravageur, sur les bords qu'il abreuve.
Et contemplant le cours de ces maux que j'épreuve,
Ce fleuve, dis-je alors, ne sait que c'est d'aimer ;
Si quelque flamme eût pu ses glaces allumer,
Il trouverait l'amour...
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En dormant cette nuit, je songeai que ma dame,
Ainsi comme j'allais me promener aux champs,
Était en une prée où sa voix et ses chants
Donnaient aux champs voisins une oreille et une âme,
Quand j'aperçus son oeil qui réchauffa ma flamme
Et embrasa de feu mon corps et tous mes sens ;
Soudain je la priai avec humbles accents
D'apaiser la douleur qui...