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    Dans le peu de défauts dont je suis incapable,
    Compte celui d’une jalousie implacable
    Envers toi, mon Mensonge aimé qui m’a dompté,
    Jusqu’à m’être un tel parangon de vérité
    Que quand tu sors, belle, habillée, et pour des heures,
    Prétexte, fourberie, astuces, feintes, leurres,
    Tu me dis : « Je fais une course », et je te crois.
    La foi du...

  • D’autres, ― des innocents ou bien des lymphatiques, ―
    Ne trouvent dans les bois que charmes langoureux,
    Souffles frais et parfums tièdes. Ils sont heureux !
    D’autres s’y sentent pris ― rêveurs ― d’effrois mystiques.

    Ils sont heureux ! Pour moi, nerveux, et qu’un remords
    Épouvantable et vague affole sans relâche,
    Par les forêts je tremble à la façon d’un...

  • D’après ce que j’ai vu, d’après ce que je sais,
    D’après ce que je crois, nuls n’ont plus de succès,
    Ou n’en eurent, ou n’en auront, si c’est ma veine.
    Auprès de toi, sinon ceux simples et sans gêne :
    Tel un moi qui serait plus jeune, au moins de corps,
    Quoique je ne me mette pas au rang des morts
    Encore ou bien déjà, n’en déplaise aux quarante
    Et trop...

  • Faut-il donc que ce petit livre
    Où plein d’espoir chante l’Amour,
    Te trouve souffrante en ce jour,
    Toi, pour qui seule je veux vivre ?

    Faut il qu’au moment tant béni
    Ce mal affreux t’ait disputée
    A ma tendresse épouvantée
    Et de ton chevet m’ait banni ?

    — Mais puisque enfin sourit encore
    Après l’orage terminé
    L’avenir, le front...

  • Tu nous rends l’égal des héros et des dieux,
    Et, nous procurant d’être les seuls dandies,
    Fais de nos orgueils des sommets radieux...

  • Le bon, ou plutôt le mauvais bibliomane
    Est rentré d’une humeur massacrante aujourd’hui ;
    Pourtant dans la suspension la lampe a lui,
    Autour de l’abat-jour dont son reflet émane,

    Sur un dîner servi comme il n’est que chez lui ;
    Mais sur des tons d’Abner et des airs d’Orosmane
    Il proclame qu’il n’a besoin que de tisane
    Et mange comme quatre, en train...

  • Sécheresse maligne et coupable langueur,
    Il n’est remède encore à vos tristesses noires
    Que telles dévotions surérogatoires,
    Comme des mois de Marie et du Sacré-Cœur,

    Éclat et parfum purs de fleurs rouges et bleues,
    Par quoi l’âme qu’endeuille un ennui morfondu,
    Tout soudain s’éveille à l’enthousiasme dû
    Et sent ressusciter ses allégresses feues...

  • O souvenir d’enfance et le lait nourricier
    Et ô l’adolescence et son essor princier !
    Quand j’étais tout petit garçon j’avais coutume
    Pour évoquer la Femme et bercer l’amertume
    De n’avoir qu’une queue imperceptible bout

    Dérisoire, prépuce immense sous quoi bout
    Tout le sperme à venir, ô terreur sébacée,
    De me branler avec cette bonne pensée
    D’...