• L'aile ternie et de rosée humide,
    Sylphe inconnu, parmi les fleurs couché,
    Sous une feuille, invisible et timide,
    J'aime à rester caché.

    Le vent du soir me berce dans les roses ;
    Mais quand la nuit abandonne les cieux,
    Au jour ardent mes paupière sont closes :
    Le jour blesse mes yeux.

    Pauvre lutin, papillon éphémère,
    Ma vie, à moi, c'...

  • C'était un soir que tout brillait de feux ;
    Un soir qu'éclatant de lumières,
    Tivoli lassait les paupières
    De mille curieux.

    Là, des bosquets blanchis ; là, des masses plus sombres ;
    Des soleils de cristal, des jours brusques, des ombres
    Qui s'allongent sur le gazon ;
    Aux branches des ormeaux des lampes suspendues ;
    Des nacelles dans l'air ; d'...

  • Le bassin est uni : sur son onde limpide
    Pas un souffle de vent ne soulève une ride ;
    Au lever du soleil, chaque flot argenté
    Court, par un autre flot sans cesse reflété ;
    Il répète ses fleurs, comme un miroir fidèle ;
    Mais la pointe des joncs sur la rive a tremblé...
    Près du bord, qu'elle rase, a crié l'hirondelle...
    Et l'azur du lac s'est troublé !...

  • Pauvre petit oiseau des champs,
    Inconstante bergeronnette.
    Qui voltiges, vive et coquette,
    Et qui siffles tes jolis chants ;

    Bergeronnette si gentille,
    Qui tournes autour du troupeau.
    Par les prés sautille, sautille,
    Et mire-toi dans le ruisseau !

    Vas, dans tes gracieux...

  • Roulez, élégantes calèches !...
    En avant, coursiers, en avant !...
    Ceintures légères et fraîches,
    Flottez au vent !

    Du jour qui meurt la lumière abaissée
    Joue entre les rameaux,
    Dore les troncs, et serpente, brisée,
    Sur l'herbe, en longs réseaux...

    Silence ! amants, silence !...
    Le vent du soir balance
    Le chèvrefeuille en fleur...