Et maintenant, c’est l’heure où la terre des gaules
Gémit, comme une harpe, à l’ombre des vieux saules.
Des fleuves murmurants, des lacs et des vallons,
Des bois, des monts ombreux où nichent les aiglons,
Et de l’anse des mers où la vague retombe
Un immense soupir sort d’une immense tombe.
Car ils sont morts, au loin, en mille champs épars,
...
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Et, là-bas, mieux que les cavales
Les hardis clairons hennissaient.
Et les voix d’airain des cymbales
Plus que le glaive frémissaient ;
Comme des chœurs de suppliantes,
Des cris de veuves et de sœurs,
Qui, le sein nu, toutes sanglantes,
Lèvent les mains vers les vainqueurs,
Et chancelant dans son ivresse
Le glaive écoutait ces... -
Mais lui, pâle, mourant, tout courbé sur sa cime,
Disait : -Amis, c’est bien. Remercions l’abîme,
Et Longwood et son roc, et sa dure prison.
Sans eux je n’eusse été qu’un fantôme sans nom ;
Un orage qui gronde au plus haut de sa nue,
Une fable ! Un mystère ! Une énigme inconnue.
Mais, grâce à cet écueil où plonge mon regard,
Ma vie ici s’...