Moissonneuse éternelle en la vallée humaine,
Qui n’as pas de repos au bout de la semaine,
Qui fauches sans relâche et ne sèmes jamais,
Où donc as-tu porté les épis que j’aimais ?
— O géante maudite aux mamelles pendantes,
Vieille fille ennuyée aux colères ardentes,
Ange déchu, de tous le plus maudit de Dieu,
Qui ne dis qu’un seul mot, un mot...
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LE DÉPARTLe printemps ! le printemps ! la magique saison !
Le ciel sourit de joie à la jeune nature,
L’aube aux cheveux dorés s’éveille à l’horizon,
Dieu d’un rayon d’amour pare sa créature.Avril a secoué le manteau de l’hiver,
Les marronniers touffus dressent leurs grappes blanches :
Partons, le soleil luit et le chemin est vert,
Les... -
N'avez-vous pas vu, drapée en chlamyde,
Une jeune femme aux cheveux ondés,
Qui prend dans le ciel son regard humide,
Car elle a les yeux d'azur inondés ?
Son front souriant qu'un rêve traverse
N'est pas couronné, mais elle a vingt ans.
Et sur ce beau front la jeunesse verse,
Verse à pleines mains les fleurs du printemps.
Mais le ciel... -
Je retrouve là-bas le taureau qui rumine
Dans le pré de Potter, à l'ombre du moulin ;
- La blonde paysanne allant cueillir le lin,
Vers le gué de Berghem, les pieds nus, s'achemine.
Dans le bois de Ruysdaël qu'un rayon illumine,
La belle chute d'eau ! - Le soleil au déclin
Sourit à la taverne où chaque verre est plein,
- Taverne de Brauwer que l'...