De la dépouille de nos bois
L’automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
« Bois que j’aime,...
-
-
Il est donc vrai ! tu veux qu’en mon lointain voyage
Sous le ciel d’Orient j’emporte ton image ;
Et d’un espoir douteux abusant mon amour,
Ta bouche me promet les baisers du retour.
Du retour !… Tu l’as vu, cet éclatant navire !
Et sa poupe et ses mâts de fleurs étaient ornés ;
En ses pavillons d’or il tenait enchaînés
... -
Sous ce champêtre monument
Repose une fille encor chère ;
Elle n'a vécu qu'un moment :
Plaignez sa mère. -
De la dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
" Bois que j'aime ! adieu... je succombe.
Ton deuil m'avertit de mon sort ;
Et dans chaque... -
Le poète chantait : de sa lampe fidèle
S'éteignaient par degrés les rayons pâlissants ;
Et lui, prêt à mourir comme elle,
Exhalait ces tristes accents :
" La fleur de ma vie est fanée ;
Il fut rapide, mon destin !
De mon orageuse journée
Le soir toucha presque au matin.
" Il est sur un lointain rivage
Un arbre où le Plaisir habite... -
Ici dort une amante à son amant ravie :
Le Ciel vers lui la rappela.
Grâces, vertus, jeunesse, et mon coeur, et ma vie,
Tout est là. -
de la promenade de Longchamp
J'ai vu cette brillante fête,
Fête des grâces, des amours,
Que trois mois d'avance on apprête,
Et dont on s'occupe trois jours.
J'ai vu la beauté sous les armes,
Rassemblant tous ses traits vainqueurs,
Doubler le pouvoir de ses charmes
Pour venir assiéger les coeurs.
J'ai vu la toilette nouvelle,
Et,...