Oh ! qui dira jamais, conque fine et nacrée,
Dans combien d’océans, pendant combien d’hivers,
Tu supportas, au choc enflammé des éclairs,
L’assaut tumultueux de la haute marée !

Maintenant, sous le ciel, parmi les fucus verts,
Tu t’es fait un doux lit dans l’arène...

Par quels froids Océans, depuis combien d'hivers,
- Qui le saura jamais, Conque frêle et nacrée ! -
La houle sous-marine et les raz de marée
T'ont-ils roulée au creux de leurs abîmes verts ?

Aujourd'hui, sous le ciel, loin des reflux amers,
Tu t'es fait un doux...