Enfant Éros qui joues à l’ombre des surgeons
Et bois aux sources claires,
Toi qui nourris ainsi qu’un couple de pigeons ...
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Le goût de l’héroïque et du passionnel
Qui flotte autour des corps, des sons, des foules vives,
Touche avec la brûlure et la saveur du sel
Mon cœur tumultueux et mon âme excessive…
Loin des simples travaux et des soucis amers,
J’aspire hardiment la chaude violence...
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Bel orgueil qui logez au sein des âmes hautes Et qui soufflez ainsi que le vent dans les tours, Afin qu'aujourd'hui soit sans détresse et sans fautes, Bandez mon coeur penchant contre l'ombre et l'amour.
Faites que mon coeur soit héroïque et vivace Et porte...
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Incorruptible azur, déesse lumineuse, Puisque vous avez bien voulu me visiter, Je remettrai mon coeur entre vos mains soigneuses Pour que vous le guidiez, par les nuits ténébreuses, Au chemin de l'exacte et claire vérité.
Avant que vous vinssiez, ma grande...
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Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme, Assez connu l'amour, le désir, le dégoût, L'âpreté du vouloir et la torpeur des sommes, L'orgueil d'être vivant et de pleurer debout...
Que voulez-vous savoir qui soit plus délectable Que la douceur des jours...
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La nuit, lorsque je dors et qu'un ciel inutile Arrondit sur le monde une vaine beauté, Quand les hautes maisons obscures de la ville Ont la paix des tombeaux d'où le souffle est ôté,
Il n'est plus, morts dissous, d'inique différence Entre mon front sans âme et...
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Mourir dans la buée ardente de l'été, Quand parfumé, penchant et lourd comme une grappe, Le coeur, que la rumeur de l'air balance et frappe, S'égrène en douloureuse et douce volupté.
Mourir, baignant ses mains aux fraîcheurs du feuillage, Joignant ses yeux aux...
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Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison, Dès le matin joyeux et doré de la vie Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons Et voit ses matinées d'un calme soir suivies.
Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons La lune et le soleil viennent sur sa demeure...
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Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.
Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,
Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend, ...
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Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent, La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit, Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit, Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent...
Les marronniers, sur l'air plein d'or et de lourdeur, ...
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