Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour, Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour ; Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où...
|
Bergers, vous dont ici la chèvre vagabonde, La brebis se traînant sous sa laine féconde, Au front de la colline accompagnent les pas, A la jeune Mnaïs rendez, rendez, hélas ! Par Cybèle et Cérès et sa fille adorée, Une grâce légère, une grâce sacrée. Naguère...
|
Ô Versaille, ô bois, ô portiques, Marbres vivants, berceaux antiques, Par les dieux et les rois Elysée embelli, A ton aspect, dans ma pensée, Comme sur l'herbe aride une fraîche rosée, Coule un peu de calme et d'oubli.
Paris me semble un autre empire, Dès...
|
Si d'un mot échappé l'outrageuse rudesse A pu blesser l'amour et sa délicatesse, Immobile il gémit, songe à tout expier. Sans honte, sans réserve, il faut s'humilier Églé, tombe à genoux, bien loin de te défendre ; Tu le verras soudain plus amoureux, plus tendre,...
|
Ma Muse pastorale aux regards des Français Osait ne point rougir d'habiter les forêts. Elle eût voulu montrer aux belles de nos villes La champêtre innocence et les plaisirs tranquilles ; Et, ramenant Palès des climats étrangers, Faire entendre à la Seine enfin de...
|
Il n'est donc plus d'espoir, et ma plainte perdue A son esprit distrait n'est pas mème rendue ! Couchons-nous sur sa porte. Ici, jusques au jour Elle entendra les pleurs d'un malheureux amour. Mais, non... Fuyons... Une autre avec plaisir tentée Prendra soin d'...
|
J'étais un faible enfant qu'elle était grande et belle ; Elle me souriait et m'appelait près d'elle. Debout sur ses genoux, mon innocente main Parcourait ses cheveux, son visage, son sein, Et sa main quelquefois, aimable et caressante, Feignait de châtier mon enfance...
|
Ah ! ce n'est point à moi qu'on s'occupe de plaire. Ma soeur plus tôt que moi dut le jour à ma mère. Si quelques beaux bergers apportent une fleur, Je sais qu'en me l'offrant ils regardent ma soeur ; S'ils vantent les attraits dont brille mon visage, Ils disent à ma...
|
Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez ! Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! Un vaisseau la portait aux bords de Camarine : Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement, Devaient la reconduire au seuil de...
|
Quand l'ardente saison fait aimer les ruisseaux, A l'heure où vers le soir, cherchant le frais des eaux, La belle nonchalante à l'ombre se promène, Que sa bouche entr'ouverte et que sa pure haleine Et son sein plus ému de tendresse et de voeux Appellent les baisers...
|
|
|