Quand le printemps a mûri l’herbe
Qui porte la vie et le pain,
Le moissonneur liant la gerbe
L’emporte à l’aire du bon grain ;
Il ne regarde pas si l’herbe qu’il enlève
Verdit encore au pied de jeunesse et de sève,
Ou si, sous les épis courbés en pavillon,
Quelques frêles oiseaux, à qui l’ombre était douce,
Du soleil ou du vent s’...
-
-
Pour me précipiter de plus haut dans l'abîme,
Le sort mit mon berceau sur les genoux des rois.
La couronne à mon temps me marqua pour victime ;
L'orage de mon front la fit tomber deux fois.Le bourreau me jeta le bandeau de ma mère
De mes ans dans l'exil je vécus la moitié ;
Mon diadème fut une ironie amère,
Reine ici, reine là, mais par droit de...