• Ô temps ! si l'on pouvait dans ton urne profonde
    Puiser des jours nouveaux comme on puise de l'onde,
    J'en voudrais bien encor !

    Je dirais à la vie : oh ! que ta fleur renaisse !
    Et je reposerais sur mon front la jeunesse,
    Cette couronne d'or !

  • C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde.
    L'ombre immense élargit ses ailes sur le monde.
    Dans vos joyeux palais gardés par le canon,
    Dans vos lits de velours, de damas, de linon,
    Sous vos chauds couvre-pieds de martres zibelines,
    Sous le nuage blanc des molles mousselines,
    Derrière vos rideaux qui cachent sous leurs plis
    Toutes les voluptés...