Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur, Esprit doux et splendide, au rayonnement pur, Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent, Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent Les femmes, les songeurs, les sages, les amants, Devienne formidable à de...
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Par-dessus l'horizon aux collines brunies, Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies, Se penchait sur la terre à l'heure du couchant ; Une humble marguerite, éclose au bord d'un champ, Sur un mur gris, croulant parmi l'avoine folle, Blanche épanouissait sa...
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Le vallon où je vais tous les jours est charmant, Serein, abandonné, seul sous le firmament, Plein de ronces en fleurs ; c'est un sourire triste. Il vous fait oublier que quelque chose existe, Et, sans le bruit des champs remplis de travailleurs, On ne saurait plus là si...
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Le couchant flamboyait à travers les bruines Comme le fronton d'or d'un vieux temple en ruines. L'arbre avait un frisson. La mer au loin semblait, en ondes recourbée, Une colonne torse en marbre vert, tombée Sur l'énorme horizon.
La vague, roue errante,...
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Elle était pâle, et pourtant rose, Petite avec de grands cheveux. Elle disait souvent : je n'ose, Et ne disait jamais : je veux.
Le soir, elle prenait ma Bible Pour y faire épeler sa soeur, Et, comme une lampe paisible, Elle éclairait ce jeune coeur....
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Moriturus moriturae !
Le voile du matin sur les monts se déploie. Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ; Et déjà dans les cieux s'unit avec amour, Ainsi que la gloire à la joie, Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui,...
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O femme, pensée aimante Et coeur souffrant, Vous trouvez la fleur charmante Et l'oiseau grand ;
Vous enviez la pelouse Aux fleurs de miel ; Vous voulez que je jalouse L'oiseau du ciel.
Vous dites, beauté superbe Au front terni, ...
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L'océan me disait : Ô poëte, homme juste, J'ai parfois comme toi cette surprise auguste Qu'il me descend des cieux une immense rougeur ; Et je suis traversé tout à coup, ô songeur, Par la foudre sublime, irritée et haïe Comme toi par l'esprit sinistre d'Isaïe ;...
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Et cette femme était fort belle. Rois, chap. XI, v. 2.
Comme elle court ! voyez : - par les poudreux sentiers, Par les gazons tout pleins de touffes d'églantiers, Par les blés où le pavot brille, Par les chemins perdus, par les chemins frayés, Par les...
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Que t'importe, mon coeur, ces naissances des rois, Ces victoires, qui font éclater à la fois Cloches et canons en volées, Et louer le Seigneur en pompeux appareil, Et la nuit, dans le ciel des villes en éveil, Monter des gerbes étoilées ?
Porte ailleurs ton...
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