Hélas oui ! longtemps, son malheur
Lui fut prédit par ses alarmes.
Mais, par ce temps ensorceleur
De bruine dans la chaleur,
Elle pose un peu sa douleur
Comme un soldat pose ses armes.
De l’azur moite il pleut des charmes !
L’arc-en-ciel étend ses...

Au bas de la route inclinée,
Où se croisent quatre chemins,
Comme un grand fantôme sans mains
Se dresse une croix surannée.

Mais la farouche abandonnée
Brave encor bien des lendemains,
Au bas de la route inclinée
Où se croisent quatre chemins.

...

 
Fauves, couvrant l’horreur, le mystère et l’ennui,
Tantôt pleines de jour, tantôt pleines de nuit,
          De murmures et de silences ;
Hostiles au toucher comme des hérissons,
Elles sont là, mêlant à d’éternels frissons
          D’interminables...

 
Il m’a déshabillée avec ses chauds regards,
Et j’ai senti crouler tout mon rempart de linge,
Lorsque ses yeux si clairs sur les miens si hagards
Versaient l’amour de l’homme et l’impudeur du singe.

Ses regards me disaient : « Que ta virginité
« Frissonne de...

 
Le cœur des vierges de vingt ans
Est inquiet comme la feuille,
Et tout leur corps aspire et cueille
Les confidences du Printemps.

Le jour, aux parfums excitants
Du lilas et du chèvrefeuille,
Le cœur des vierges de vingt ans
Est inquiet comme la...

 
Un jour que je pêchais dans sa rivière fraîche,
Assis contre un bouleau qui brandillait au vent,
Le vieux meunier Marchois par le discours suivant
Sut me distraire de la pêche :

...

— « Alors, vous avez confiance
Dans les effets du tabac ? — Oui ! »
Dit le vieil homme épanoui,
Tout goguenard d’insouciance.
— « Ah ! ça fait si bonne alliance
Chasse et tabac ! ça m’a produit
De tuer mon lièvre aujourd’hui.
Croyez-en mon expérience :...

 
Ce mort qui vient là-bas fut un propriétaire
Qui lui fit dans sa vie autant de mal qu’il put.
Donc, le voilà debout, travail interrompu,
Pour voir son ennemi qu’enfin on porte en terre.

Regardant s’avancer la bière, il rit, se moque,
Et, tous ses vieux...

 
Trop âgé pour avoir pu suivre le troupeau,
Il était resté là, perdu comme une épave :
Et dans un gouffre, auprès d’un torrent plein de bave,
Il traînait le cancer qui lui mangeait la peau.

Le fait est que le Diable en eût fait un suppôt,
Tant la sorcellerie...

 
« C’est par mon métier, dit le vieux pâtre aux traits rudes,
Qu’à forc’ de vous cercler les oreill’ et les yeux,
Dans l’song’ de votre esprit rentr’ et rêvent le mieux
Ces grands espac’ q’ont l’air de prend’ vos habitudes.

Vos chants bourdonn’ comm’ ceux des...