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    Or, de ce long supplice invisible témoin,
    L’ange de Daïdha, Cédar, n’était pas loin ;
    Et si ma voix ne peut exprimer ce martyre,
    Le tien, esprit d’amour, quels mots pourraient le dire ?
    Arraché par ces cris à son ravissement,
    Écrasé de stupeur et d’étourdissement,
    Il était demeuré sans regard, sans parole,
    Comme un homme qui passe et dont l’âme...

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    Cependant, descendu sur l’horrible tempête.
    L’esquif des hautes tours rasait le sombre faîte.
    On eût dit à leur foule, à leurs sommets pressés,
    En aiguilles, en arcs, en minarets dressés,
    Une forêt de pierre où les granits, les marbres,
    Auraient germé d’eux-même et végétaient en arbres :
    Pyramides, palais bâtis pour des géants,
    Ponts immenses...

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    A chaque acte infernal de ce lugubre drame,
    Le visage des dieux montrait leur joie infâme.
    On lisait sur leurs fronts, moites de cruauté,
    Que- la douleur humaine était leur volupté,
    Et plus ce jeu féroce outrageait la nature,
    Plus l’applaudissement égalait la torture.
    Des battements de mains la salle s’ébranlait.
    Du féroce Nemphed le front seul...

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    La nuit, pleine de crime et de flambeaux rougie,
    Roulait avec horreur ses astres sur l’orgie.
    Les constellations, du haut du firmament,
    Regardaient cette scène avec étonnement,
    Admirant comment Dieu, dans son profond mystère.
    Laissait monter si haut les forfaits de la terre
    Et les anges chantaient d’un accent solennel :
    « Patient ! patient !...

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    Ainsi ces deux époux, seuls, possesseurs d’un monde,
    Suivaient jour après jour leur route vagabonde,
    Avaient devant leurs pas l’univers tout entier,
    Et, sans but que l’amour, s’y traçaient leur sentier.
    Ils semblaient seulement dans leur marche pressée
    De leurs premiers tyrans vouloir fuir la pensée,
    Et, cherchant par instinct les plus tièdes climats...

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    Mais sous ses yeux fermés son cœur ne dormait pas :
    Elle eût rêvé Cédar sous la main du trépas.
    L’amour qui l’embrasait pour le céleste esclave
    Dans ses veines d’enfant roulait des flots de lave.
    Sa tempe dans son front ne pouvait s’assoupir,
    Sa respiration n’était qu’un long soupir.
    Elle voyait toujours son chaud regard sur elle
    Luire en rêve...

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    On certo reverendo fraa Pasqual,

    omm de gran pes in che se sia manera

    tant a toeull dalla part spiritual

    come a toeull dalla part della stadera,
    5vun de sti dì de podisnà al camin

    pien come on porch...


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    J’ai mal d’amour tant violent
    Que nul mal ne le saurait guérir...
    GUSTAVE KAHN

    Atome parmi les autres atomes,
    je flottais dans des rais de soleil ou dans l’ombre
    Je ne voulais rien qu’accomplir mon destin,
    vivre mes soirs et mes matins...
    Parce qu’un autre atome a passé,
    me voici gisant à terre et blessé...
    Il a...

  • Un long silence pend de l’immobile nue.
    La neige, bossuant ses plis amoncelés.
    Linceul rigide, étreint les océans gelés.
    La face de la terre est absolument nue.

    Point de villes, dont l’âge a rompu les étais,
    Qui s’effondrent par blocs confus que mord le lierre.
    Des lieux où tournoyait l’active fourmilière
    Pas un débris qui parle et qui dise : J’étais...