L'oeil est dans un château que ceignent les frontières
De ce petit vallon clos de deux boulevards,
Il a pour pont-levis les mouvantes paupières,
Le cil pour garde-corps, les sourcils pour remparts.

Il comprend trois humeurs, l'aqueuse, la vitrée,
Et celle de...

Beaux yeux que j'aime tant, hé quelle est votre essence,
Car l'on vous pense feux à mon embrasement,
Puis l'on vous juge cieux par votre mouvement,
Mais non, vous êtes Dieux selon votre puissance.

Ces yeux n'ont que des feux toujours en influence,
Comme s'ils n...

Les rayons du soleil se dardent sur l'enflure
D'un nuage opposé qui, rosoyant d'humeur,
Nous fera bientôt voir de l'Iris la voûture,
Peignant notre horizon de sa cambre lueur.

Ah ! la voici déjà, sa céleste présence
En bigarrant le ciel enfante divers ronds...

Je touche de mon pied le bord de l'autre monde,
L'âge m'oste le goust, la force et le sommeil ;
Et l'on verra bien-tost naistre du sein de l'Onde
La premiere clarté de mon dernier Soleil.

Muses, je m'en vay dire au fantosme d'Auguste
Que sa rare bonté n'a plus...

Je suis dans le penchant de mon âge de glace.
Mon âme se destache et va laisser mon corps ;
En cette extremité que faut-il que je face,
Pour entrer sans frayeur dans la terre des morts ?

J'ay flatté les puissans, j'ay plastré leurs malices,
J'ay fait de mes...

Je donne à mon desert les restes de ma vie,
Pour ne dépendre plus que du Ciel et de moy.
Le temps et la raison m'ont fait perdre l'envie
D'encenser la faveur, et de suivre le Roy.

Faret, je suis ravy des bois où je demeure.
J'y trouve la santé de l'esprit et du...

Adieu Paris, adieu pour la derniere fois !
Je suis las d'encenser l'autel de la fortune
Et brusle de revoir mes rochers et mes bois
OÙ tout me satisfait, où rien ne m'importune.

Je ny suis point touché de l'amour des thresors ;
Je n'y demande pas d'augmenter mon...

C'est grand dommage que ma Chate
Aille au païs des Trépassez :
Pour se garentir de sa pate,
Jamais Rat ne courut assez.

Elle fut Matrone Romaine,
Et fille de nobles Ayeux.
Mon Laquay la prit sans mitaine
Près du Temple de tous les Dieux.

...

Ce que ta plume produit
Est couvert de trop de voiles.
Ton discours est une nuit
Veufve de lune et d'estoilles.

Mon ami, chasse bien loin
Cette noire rhetorique :
Tes ouvrages ont besoin
D'un devin qui les explique.

Si ton esprit veut...

Déserts où j'ai vécu dans un calme si doux,
Pins qui d'un si beau vert couvrez mon ermitage,
La cour depuis un an me sépare de vous,
Mais elle ne saurait m'arrêter davantage.

La vertu la plus nette y fait des ennemis ;
Les palais y sont pleins d'orgueil et d'...