WERDOMAR

Asseyons-nous, ô Bardes, sur ce rocher de la mousse anti-
que et célébrons Hermann : qu’aucun ne s’approche d’ici et ne
recouvre le plus noble fils de la patrie.

Car il gît là dans son sang, lui l’effroi secret de Rome,...

TRUSNELDA

Ah ! le voici qui revient tout couvert de sueur, du sang des
Romains et de la poussière du combat ! Jamais Hermann ne
m’a paru si beau, jamais tant de flamme n’a jailli de ses yeux !

Viens ! je frémis de plaisir ; donne-moi...

 
Dans nos vastes cités, par le sort partagés,
Sous deux injustes lois les hommes sont rangés :
Les uns, princes et grands, d’une avide opulence
Étalent sans pudeur la barbare insolence ;
Les autres, sans pudeur, vils clients de ces grands,
Vont ramper sous...

Je vous salue, heures silencieuses, que l’étoile du soir ba-
lance autour de mon front pour l’inspirer ! Oh ! ne fuyez point
sans me bénir, sans me laisser quelques pensées divines !

À la porte du ciel, un esprit a parlé ainsi : « Hâtez-vous,
heures saintes,...

Que mon sort est affreux! s’écriait un hibou :
Vieux, infirme, souffrant, accablé de misère,
      Je suis isolé sur la terre,
Et jamais un oiseau n’est venu dans mon trou
Consoler un moment ma douleur solitaire.
     Un pigeon entendit ces mots,
     Et...

 
 Salut, divin triomphe ! entre dans nos murailles;
   Rends-nous ces guerriers illustrés
 Par le sang de Désille et par les funérailles
   De tant de Français massacrés.
 Jamais rien de si grand n’embellit ton entrée;
   Ni quand l’ombre de Mirabeau
 S...

 
Sur l'air de la Marseillaise

Français, volons à la victoire
Pour détruire tous les tyrans,
Perdons à jamais leur mémoire
Et sur eux soyons triomphants.
Qu'aucun danger ne nous arrête
Avec notre mâle fierté
Combattant pour l'...

Poet: Anonyme

Quel est ce monstre à l'œil sinistre
Qui règne aux bords américains ?
La terreur lui sert de ministre
D'horribles fouets arment ses mains,
Partout une pesante chaîne
Marque les traces de ses pas
Devant lui s'agitent la haine
Le désespoir et le trépas....

Poet: Anonyme

 
Ils croyaient se cacher dans leur bassesse obscure...
.....................................................
Sur ses pieds inégaux l'épode vengeresse
       Saura les atteindre pourtant.
Diamant ceint d'azur, Paros, œil de la Grèce,
       De l'onde Égée...

 
Ils vivent cependant et de tant de victimes
     Les cris ne montent point vers toi.
C'est un pauvre poète, ô grand Dieu des armées,
     Que seul, captif, près de la mort,
Attachant à ses vers des ailes enflammées
     De ton tonnerre qui s'endort,
De...