Et maintenant, aux Fesses !
Je veux que tu confesses,
Muse, ces miens trésors
Pour quels — et tu t’y fies —
Je donnerais cent vies
Et, riche, tous mes ors
Avec un tas d’encors.
Mais avant la cantate
Que mes âme et prostate
Et mon sang en...
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Et maintenant voici l’hiver
et mon cœur qui s’était allé,
revenu heureux dans sa terre
sachant que tout est à aimer,
depuis le ciel, depuis la mer
jusque mieux et plus humblement
les objets de toutes manières...
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Et maintenant voici que l’on boit et qu’on mange,
que les lèvres ont joie, que la bouche est aux anges,
et qu’à fruits d’ornement, figue, amande et raisins,
tout compte fait ici c’est mon livre à sa fin,
car à présent voici que l’on rit et...
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Reproche moy maintenant, je le veux, Si oncq de toy j'ay eu faveur aucune, Traistre, legere, inconstance fortune. Reproche moi hardiment, si tu peux.
Depuis le jour qu'en mal'heure mes yeux Voyent du ciel la lumiere importune, Je suis le but, la descharge...
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Et maintenant nuit Qui vient étoilée, Et lune qui luit Dans le ciel montée,
C'est dans le sommeil La vie qui se tait, Lumières qui veillent Aux maisons fermées,
Rideaux descendus Et volets baissés, Et pavés à nu Lors tus et muets...
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Maintenant qu'un air doux nous ramene un beau Jour, Considere, Phyllis, cette Saison nouvelle, Comme elle rit au Ciel, et luy parle d'amour, C'est parce qu'elle est jeune, et parce qu'elle est belle.
Cette fleur qui blanchit les arbres d'alentour, Ce n'est pas...
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Maintenant que le Ciel, plein d'une alme influence, Chasse par ses doux feux l'outrageuse froideur De l'orageux hiver, et fait par la vigueur De l'humide et du sec féconder la semence,
Maintenant que Zéphyr dompte la violence Du plus brave Aquilon, duquel l'...
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Et maintenant que sont tombés les hauts feuillages Qui tenaient le jardin sous leur ombre abrité, On voit, à travers le branchage à nu, monter Là-bas, vers l'horizon, les toits des vieux villages.
Tant que l'été darda sa joie, aucun de nous Ne les a vus groupés...
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Le temps est changé grandement Si chacun bien y considère Et nul ne sait plus bonnement Comme il se pourra contrefaire ; On ne vit oncq telle misère ; (Dieu nous veuille de pis garder !) Car nul n'est qui craigne à méfaire Contre Dieu ni ses père et mère...
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Las où est maintenant ce mespris de Fortune Où est ce coeur vainqueur de toute adversité, Cest honneste desir de l'immortalité, Et ceste honneste flamme au peuple non commune ?
Où sont ces doulx plaisir, qu'au soir soubs la nuict brun Les Muses me donnoient, alors...
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