Passants, ne cherchez plus dessous l'Orque infernal,
D'Ixion, de Sisyphe et des Bellides soeurs,
Comme aux siècles passés, les travaux punisseurs,
Ni l'importune soif du malheureux Tantale.
N'y cherchez plus le feu du serviteur d'Omphale,
Ni du fils d'Agénor...
Clovis Hesteau de Nuysement
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Or que le grand flambeau qui redore les Cieux
Se plonge sous les eaux, s'opposant à nos yeux
Le ténébreux repli d'une courtine brune,
J'errerai par l'obscur dans l'épaisseur des bois,
Et redoublant le son de ma mourante voix,
Je me plaindrai au ciel de ma triste... -
Maintenant que le Ciel, plein d'une alme influence,
Chasse par ses doux feux l'outrageuse froideur
De l'orageux hiver, et fait par la vigueur
De l'humide et du sec féconder la semence,
Maintenant que Zéphyr dompte la violence
Du plus brave Aquilon, duquel l'... -
Un grand voile obscurci parmi l'air s'étendait,
Qui rouant dans son sein une humeur détenue,
Semait deçà delà une grêle menue
Qui martelait la terre et tombant se fondait.
Un autre vis-à-vis par le vide pendait
Où se formait maint corps de figure inconnue,
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Puisse en dépit du Ciel et du grand Jupiter,
Des signes, du Soleil, des Astres, de la Lune,
De Nature, de l'Art, du Destin, de Fortune,
D'Amour, des Éléments, mon tourment s'irriter !
Que les vents enragés fassent précipiter
Les étoiles du Ciel dans la mer une à... -
Du soleil radieux la brillante splendeur,
Et de la lune aussi la lumineuse face
Par un nuage épais, épars en l'air, s'efface,
Lorsqu'ils vont tournoyant la céleste rondeur.
L'hiver ravit aux fleurs la couleur et l'odeur,
Et en moins d'une nuit les flétrit et... -
Afin qu'à l'avenir on t'adore, ô Déesse,
Je plante en ton honneur ce laurier immortel,
Je te sacre ce temple où j'offre à ton autel
Les armes dont Amour a dompté ma jeunesse.
Ceux qui t'invoqueront pour vierge chasseresse
Et qui t'honoreront de maint voeu... -
Combien, combien de fois, au soir sous la nuit brune,
Errant comme un taureau par amour furieux,
Ai-je maudit le sort, la nature et les dieux,
Le ciel, l'air, l'eau, la terre et Phébus et la Lune !
Combien, combien de fois, d'une fuite importune,
De soupirs... -
Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Becquette sans repos le poumon renaissant,
Et le vase maudit où le dieu punissant
Envoya nos malheurs au fol Epiméthée,
Celui par qui amont est la pierre portée,
Celui qui altéré vit dans l'eau languissant,
Celles... -
Comme on voit en été une bruyante nue
Que le roide Aquilon va parmi l'air roulant,
Pleine de tous côtés se crever grommelant,
Et vomir le discord qui la rendait émue,
Tantôt embraser l'air d'une flamme inconnue,
Tantôt semer la grêle et d'un tour violent,...