XVIII

ÉCRIT SUR LA VITRE D’UNE FENÊTRE FLAMANDE

J’aime le carillon dans tes cités antiques,
Ô vieux pays gardien de tes mœurs domestiques,...

Poet: Victor Hugo

XXXVIII

ÉCRIT SUR LE TOMBEAU D’UN PETIT ENFANT AU BORD DE LA MER

Vieux lierre, frais gazon...

Poet: Victor Hugo

Elle passa, je crois qu’elle m’avait souri.
C’était une grisette ou bien une houri.
Je ne sais si l’effet fut moral ou physique,
Mais son pas en marchant faisait une musique.
Quoi ! Ton pavé bruyant et fangeux, ô Paris,
A de ces visions ineffables ! Je pris
...

Poet: Victor Hugo

 
Dans ta haute demeure
Dont l’air est étouffant,
De l’accent dont on pleure
Tu chantes, douce enfant.

Tu chantes, jeune fille.
Ton père, c’est le roi.
Autour de toi tout brille,
Mais tout soupire en toi.

Pense, mais sans rien dire ;
...

Poet: Victor Hugo

 
En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.

Leurs idylles sont moroses.
— Soleil ! Aimons ! ― Essayons.
Ô terre, où donc sont tes roses ?
— Astre, où donc sont tes rayons...

Poet: Victor Hugo

I

Il grêle, il pleut. Neige et brume ;
Fondrière à chaque pas.
Le torrent veut, crie, écume,
Et le rocher ne veut pas.

Le sabbat à notre oreille
Jette ses vagues hourras.
Un fagot sur une vieille
Passe en agitant les bras...

Poet: Victor Hugo

 
Puisque là-bas s’entr’ouvre une porte vermeille,
Puisque l’aube blanchit le bord de l’horizon,
Pareille au serviteur qui le premier s’éveille
Et, sa lampe à la main, marche dans la maison,

Puisqu’un blême rayon argente la fontaine,
Puisqu’à travers les bois...

Poet: Victor Hugo

XXV

EN PASSANT DANS LA PLACE LOUIS XV UN JOUR DE FÊTE PUBLIQUE

— Allons, dit-elle, encor !...

Poet: Victor Hugo

V

Ah ! ce n'est pas aisé, suivre la voie étroite,
Donner tort à la foule et rester l'âme droite,
Protéger l'éternelle équité qu'on meurtrit.
Quand le proscrit l'essaie, on redonne au proscrit
Toute la quantité d'exil dont on dispose...

Poet: Victor Hugo

V

Oui, vous êtes venus et vous voilà couchés ;
Vous voilà caressés, portés, baisés, penchés,
Sur le souple oreiller de l'eau molle et profonde ;
Vous voilà dans les draps froids et mouillés de l'onde ;
C'est bien vous, fils du Nord, nus...

Poet: Victor Hugo