• Du fond du grabat
    As-tu vu l’étoile
    Que l’hiver dévoile ?
    Comme ton coeur bat,
    Comme cette idée,
    Regret ou désir,
    Ravage à plaisir
    Ta tête obsédée,
    Pauvre tête en feu,
    Pauvre coeur sans dieu !

    L’ortie et l’herbette
    Au bas du rempart
    D’où l’appel frais part
    D’une aigre trompette,
    Le vent du coteau,
    La...

  • L’écartement des bras m’est cher, presque plus cher
    Que l’écartement autre :
    Mer puissante et que belle et que bonne de chair,
    Quel appât est la vôtre !

    O seins, mon grand orgueil, mon immense...

  • J’ai naguère habité le meilleur des châteaux
    Dans le plus fin pays d’eau vive et de coteaux :
    Quatre tours s’élevaient sur le front d’autant d’ailes,
    Et j’ai longtemps, longtemps habité l’une d’elles.
    Le mur, étant de brique extérieurement,
    Luisait rouge au soleil de ce site dormant,
    Mais un lait de chaux, clair comme une aube qui pleure,
    Tendait...

  • Un Maupassant complet ! Première édition !
    Seul un livre fait faute à la collection :
    Cas déplorable, d’autant plus qu’on n’est pas riche.
    Et vendez donc pour que tel se fâche ou se fiche !

    Or La Maison Tellier dont il est question,
    Quel « topo » rabâché jusqu’à profusion !
    Encore, il faut l’avoir. Autrement, triste affiche,
    Et triste boniment...

  •           EN PATINANT

    Nous fûmes dupes, vous et moi,
    De manigances mutuelles,
    Madame, à cause de l’émoi
    Dont l’Été férut nos cervelles.

    Le Printemps avait bien un peu
    Contribué, si ma mémoire
    Est bonne, à brouiller notre jeu,
    Mais que d’une façon moins noire !

    Car au printemps l’air est si frais
    Qu’en somme les roses...

  • Enfin c’est toi ! Laisse-moi rester dans tes bras ;
    Puis tu m’objurgueras tant que tu le voudras ;
    Mais laisse-moi pleurer dans ton giron, que sais-je ?
    Sur les pieds, vers tes yeux ou mon remords s’allège ;
    Mou remords véritable, ou ma honte plutôt,
    Ma honte véridique à n’en point perdre un mot,
    Et voici, non pas mon excuse... superflue !
    Voici les...

  • L’ennui de vivre avec les gens et dans les choses
    Font souvent ma parole et mon regard moroses.

    Mais d’avoir conscience et souci dans tel cas
    Exhausse ma tristesse, ennoblit mon tracas.

    Alors mon discours chante et mes yeux de sourire
    Où la divine certitude s’en vient luire.

    Et la divine patience met son sel
    Dans mon long bon conseil d’usage...

  • Le soleil, moins ardent, luit clair au ciel moins dense.
    Balancés par un vent automnal et berceur,
    Les rosiers du jardin s’inclinent en cadence.
    L’atmosphère ambiante a des baisers de sœur.

    La Nature a quitté pour cette fois son trône
    De splendeur, d’ironie et de sérénité :
    Clémente, elle descend, par l’ampleur de l’air jaune,
    Vers l’homme, son sujet...

  • Car mon cœur, jamais fatigué
    D’être ou du moins de le paraître,
    Quoi qu’il en soit, s’efforce d’être
    Ou de paraître fol et gai.

    Mais, mieux que de chercher fortune
    Il tend, ce cœur, dur comme l’arc
    De l’Amour en plâtre du parc,
    À se détendre en l’autre et l’une

    Et les autres : des cibles qu’on
    Perçoit aux ventres des nuages
    Noirs...

  • Et maintenant, aux Fesses !
    Je veux que tu confesses,
    Muse, ces miens trésors
    Pour quels — et tu t’y fies —
    Je donnerais cent vies
    Et, riche, tous mes ors
    Avec un tas d’encors.

    Mais avant la cantate
    Que mes âme et prostate
    Et mon sang en arrêt
    Vont dire à la louange
    De son cher Cul que l’ange.,
    O déchu ! saluerait,
    ...