L'âme triste est pareille Au doux ciel de la nuit, Quand l'astre qui sommeille De la voûte vermeille A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore, On y voit sur ses pas Mille étoiles éclore, Qu'à l'éclatante aurore On n'y soupçonnait...
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Sinaï! Sinaï ! quelle nuit sur ta cime ! Quels éclairs, sur tes flancs, éblouissent les yeux ! Les noires vapeurs de l'abîme Roulent en plis sanglants leurs vagues dans tes cieux ! La nue enflammée Où ton front se perd Vomit la fumée Comme un chaume verd; ...
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Toi qui du jour mourant consoles la nature, Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux; Etends autour de moi, sur la pâle verdure, Les douteuses clartés d'un jour mystérieux! Tous les infortunés chérissent ta lumière; L'éclat brillant du jour repousse leurs...
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Oui, l'Anio murmure encore Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur, Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure, Et Ferrare au siècle futur Murmurera toujours celui d'Eléonore ! Heureuse la beauté que le poète adore ! Heureux le nom qu'il a chanté ! Toi, qu'en...
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Comme l'astre adouci de l'antique Elysée, Sur les murs dentelés du sacré Colysée, L'astre des nuits, perçant des nuages épars, Laisse dormir en paix ses longs et doux regards, Le rayon qui blanchit ses vastes flancs de pierre, En glissant à travers les pans fIottants du...
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Le feu divin qui nous consume
Ressemble à ces feux indiscrets
Qu'un pasteur imprudent allume
Aux bord de profondes forêts;
Tant qu'aucun souffle ne l'éveille,
L'humble foyer couve et sommeille ;
ais s'il respire l'aquilon,...
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Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ; Il serpente, et s'...
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... Voilà le banc rustique où s'asseyait mon père, La salle où résonnait sa voix mâle et sévère, Quand les pasteurs assis sur leurs socs renversés Lui comptaient les sillons par chaque heure tracés, Ou qu'encor palpitant des scènes de sa gloire, De l'échafaud des...
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(extrait)
Aigles qui passez sur nos têtes, Allez dire aux vents déchaînés Que nous défions leurs tempêtes Avec nos mâts enracinés. Qu'ils montent, ces tyrans de l'onde, Que leur aile s'ameute et gronde Pour assaillir nos bras nerveux ! Allons ! leurs...
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Et j'ai dit dans mon coeur : Que faire de la vie? Irai-je encor, suivant ceux qui m'ont devancé, Comme l'agneau qui passe où sa mère a passé, Imiter des mortels l'immortelle folie?
L'un cherche sur les mers les trésors de Memnom, Et la vague engloutit ses voeux et...
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