Hercule pour mourir monte sur son bûcher.

La terre, — qui déjà ne l’entend plus marcher
Du pas victorieux qu’elle écoutait dans l’ombre
Se hâter vers l’aurore à travers la nuit sombre
Au heurt justicier de son talon errant —...

 
Le cri qu’il nous arrache est un hennissement.
J. M. DE HEREDIA.

Je t’ai vu devant moi surgir. Tu étais beau.
Le soleil au déclin, de la croupe aux sabots,
T’empourprait tout entier de sa splendeur farouche.
Ardent de ta vitesse et cabré de...

 
J’ai fleuri l’ombre odorante
Et j’ai parfumé la nuit
De la senteur expirante
De ces roses d’aujourd’hui.

En elles se continue,
Pétale à pétale, un peu
Du charme de t’avoir vue
Les cueillir toutes en feu.

Est-ce moi, si ce sont elles ?...

 
Ce matin est si clair, si pur et si limpide
Que les cloches, qui l’ont à l’aurore éveillé
En sa douceur soyeuse et en sa fraîcheur vive,
Semblent tinter au ciel, où longtemps elle vibre,
Une gamme d’argent et de cristal mouillé.

Midi. Le fort soleil accable...

 
Cette colline est belle, inclinée et pensive ;
Sa ligne sur le ciel est pure à l’horizon.
Elle est un de ces lieux où la vie indécise
Voudrait planter sa vigne et bâtir sa maison.

Nul pourtant n’a choisi sa pente solitaire
Pour y vivre ses jours, un à un,...

 
Vous m’avez dit :
Laisse-les vivre
Là-bas...
Que t’importent leurs bonds ou leurs pas
Sur l’herbe de l’aurore ou l’herbe de midi,
M’avez-vous dit ?

C’est vrai. Ma maison est haute et belle sur la place.
C’est vrai que ma maison est haute et...

Tricorne galonné, jabot et haute canne,
Tel, jadis, abordant au sable de la crique,
Il vint à Saint-Domingue ou à la Martinique
Cultiver le café, le tabac et la canne.

A l'âpre venaison que l'esclave boucane
Il préféra les fruits de la molle Amérique,
Il but...

 
C’est un jour dont le soir a la beauté d’un songe,
Tant l’air que l’on respire est pur en ces beaux lieux ;
Et, sous le doigt levé du Temps silencieux,
La lumière s’attarde et l’heure se prolonge...
Gardes-en longuement la mémoire en tes yeux.

Si la source...

 
Ce haut cyprès ! c’est là qu’un soir est mort l’Amour,
Dans l’ombre chaude encor de sa rouge journée,
C’est là que, contre lui sa pointe retournée,
Il est tombé, percé de sa flèche à son tour.

O lieu cher et cruel et triste, où, de ce jour,
Mystérieuse et...

Le grand bonnet de tulle est doux aux cheveux gris;
Le fichu blanc se croise et se noue à la taille.
Les cheveux furent blonds, dit-on, comme la paille;
La bouche est jeune encor d'avoir souvent souri.

Elle a vécu loin de la Cour et de Paris
Et les petits neveux...