" Or y pensez, belle Gautière Qui écolière souliez être, Et vous, Blanche la Savetière, Or est-il temps de vous connaître : Prenez à dêtre ou à senêtre ; N'épargnez homme, je vous prie ; Car vieilles n'ont ne cours ne être, Ne que monnoie qu'on décrie. ...
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Que vous semble de mon appel, Garnier ? Fis-je sens ou folie ? Toute bête garde sa pel ; Qui la contraint, efforce ou lie, S'elle peut, elle se délie. Quand donc par plaisir volontaire Chantée me fut cette homélie, Etoit-il lors temps de moi taire ?
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Dame du ciel, régente terrienne, Emperière des infernaux palus, Recevez-moi, votre humble chrétienne, Que comprise soie entre vos élus, Ce nonobstant qu'oncques rien ne valus. Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse Sont bien plus grands que ne suis pécheresse,...
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Au point du jour, que l'éprevier s'ébat, Mû de plaisir et par noble coutume, Bruit la mauvis et de joie s'ébat, Reçoit son pair et se joint à sa plume, Offrir vous veuil, à ce Désir m'allume, Ioyeusement ce qu'aux amants bon semble. Sachez qu'Amour l'écrit en son...
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" Car ou soies porteur de bulles, Pipeur ou hasardeur de dés, Tailleur de faux coins et te brûles Comme ceux qui sont échaudés, Traîtres parjurs, de foi vidés ; Soies larron, ravis ou pilles : Où s'en va l'acquêt, que cuidez ? Tout aux tavernes et aux filles....
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A Chartreux et à Célestins, A Mendiants et à Dévotes, A musards et claquepatins, A servants et filles mignottes Portants surcots et justes cottes, A cuidereaux d'amour transis, Chaussant sans méhaing fauves bottes, Je crie à toutes gens mercis.
A...
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Toy qu'une étoile favorable Retient au gré de ses desirs, Dans cette ville desirable Où demeurent tous les plaisirs ; Chasse la tristesse importune, Pren le temps pendant qu'il est tien, Jouïs de ta bonne fortune, Mange mon loup, mange mon chien. ...
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C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard Nous...
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Or qui m'aimera, si me suive, Je suis Bon Temps, vous le voyez ; En mon banquet nul n'y arrive Pourvu qu'il se fume ou étrive, Ou ait ses esprits fourvoyés. Gens sans amour, gens dévoyés Je ne veux ni ne les appelle, Mais qu'ils soient jetés à la pelle....
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Le temps est changé grandement Si chacun bien y considère Et nul ne sait plus bonnement Comme il se pourra contrefaire ; On ne vit oncq telle misère ; (Dieu nous veuille de pis garder !) Car nul n'est qui craigne à méfaire Contre Dieu ni ses père et mère...
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