Pour vos beaux yeux qui me vont consumant,
L'Amour n'a point de peine et de tourment,
De feu cuisant, ny de cruel martyre,
Que de bon coeur je ne voulusse élire,
Et qu'on ne doive endurer doucement.
Tout l'Univers n'a rien de si charmant,
Et s'il estoit sous mon commandement,
Je quitterois volontiers son empire
Pour vos beaux yeux.
Toute la cour vous sert également ;
Mais quant à moy, si je vous vais aimant,
Ne croyez pas que par là je desire
Cette faveur où tout le monde aspire
Car je vous ayme et vous sers seulement
Pour vos beaux yeux.