Salomon Certon

  • Qui voudroit resister à la puissance tienne
    Doux enfant de la nuit, il luy faudroit aux dieux
    S'esgaler tout à fait, escheler les hauts cieux,
    Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine :

    Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene
    Garde le traitement qu'...

  • Muse, n'est-ce point là le feu de la Deesse
    Qui naquit autrefois dans le champ marinier,
    Qui d'un brin esclattant ne nous veut denier
    Du matin qui s'en vient le jour et la promesse ?

    Desja, n'est-ce point là l'aurore qui se dresse,
    Vermillonnant ces Montz de...

  • Sous ce large peuplier par trois fois trois je tourne,
    J'y basty un autel de trois fois trois gazons,
    J'y apporte du feu de trois fois trois tisons,
    Et trois fois trois grillons pour y brusler j'adjourne :

    Par trois fois trois encor y verser je retourne
    Trois...

  • J'ose glisser sur ton douteux empire
    Dieu enjonché, pour y dire ton los* ;
    Reçoy moy donc, et repousse les flots
    Qui troubleroient ce que je te veux dire.

    Si tu m'entends, et comme je desire
    Tu me reçois sur le bleu de ton dos,
    Et tient mon pin en tes...

  • Muse, conseil ; lequel il me faut prendre
    Pour reposer. Le frais, l'ombre ou le vert
    Que ce ruisseau, ce bois, ce pré ouvert
    Me veut donner, me fournir et m'estendre.

    Son cours, son ombre et son herbage tendre
    Est-il trop froid, trop noir, trop descouvert ?...

  • Espritz qui voletez sur le bruict que bourdonne
    Le fleuve recourbé qui de son viste cours
    Leche presque le tour de ceste ville, ou l'ours
    Qui fut premier trouvé le redouté nom donne :

    Si devot quelque fois vostre troupe mignonne
    J'honore de mes vers, et sur les...