Plus j'ai de bien, plus ma douleur augmente ;
Plus j'ai d'honneur et moins je me contente ;
Car un reçu m'en fait cent désirer.
Quand riens je n'ai, de riens ne me lamente,
Mais ayant tout, la crainte me tourmente,
Ou de le perdre ou bien de l'empirer.
Las ! je dois bien mon malheur soupirer,
Vu que d'avoir un bien je meurs d'envie,
Qui est ma mort, et je l'estime vie.
Plus j'ai de bien, plus ma douleur augmente
More from Poet
Malgré moi vis, et en vivant je meurs ; Fortune m'est trop douce en ses rigueurs, |
Ô triste départir, J'entends jusques au revoir, |
Celle qui fut de beauté si louable |
Triste penser, en prison trop obscure, |
Étant seulet auprès d'une fenêtre, |