Trübsinn

Die wolken niedrig und flach wie ein deckel senken
Sich auf den geist der erseufzt unter leides macht ·
Den ganzen himmel verhüllen sie und beschenken
Mit schwarzem tage der trauriger ist wie die nacht.

Die erde verwandelt sich in einen feuchten kerker ·
Die hoffnung flattert wie eine fledermaus ·
Sie rennt mit dem kopfe wider den niedrigen erker
Und schlägt mit dem ängstlichen flügel das faulende haus.

Und während der regen mit seinem endlosen rinnen
Wie eines weiten gefängnisses gitter umfängt
Und lautlos uns eine schaar von verrufenen spinnen
In unsres hirnes tiefen die netze hängt:

Beginnen die glocken zu läuten mit wütendem tosen ·
Sie schicken zum himmel hinan ihr heulendes wort
Und gleich den geistern · den irrenden heimatlosen ·
Fahren sie eigensinnig zu wimmern fort.

Ein leichenzug ohne trommel und klang unaufhaltsam
Und langsam in meiner seele vorübertanzt ..
Die hoffnung weint und die angst entsetzlich gewaltsam
Auf meinem geneigten schädel ihr banner pflanzt.

Collection: 
Translator Simple: 
Stefan George
1901

More from Poet

  • Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
    Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
    Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
    Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

    Pendant que des mortels la multitude vile,
    Sous le fouet du Plaisir, ce...

  • Les amants des prostituées
    Sont heureux, dispos et repus ;
    Quant à moi, mes bras sont rompus
    Pour avoir étreint des nuées.

    C'est grâce aux astres nonpareils,
    Qui tout au fond du ciel flamboient,
    Que mes yeux consumés ne voient
    Que des souvenirs de...

  • Vous pouvez mépriser les yeux les plus célèbres,
    Beaux yeux de mon enfant, par où filtre et s'enfuit
    Je ne sais quoi de bon, de doux comme la Nuit !
    Beaux yeux, versez sur moi vos charmantes ténèbres !

    Grands yeux de mon enfant, arcanes adorés,
    Vous ressemblez...

  • Que j'aime voir, chère indolente,
    De ton corps si beau,
    Comme une étoffe vacillante,
    Miroiter la peau !

    Sur ta chevelure profonde
    Aux âcres parfums,
    Mer odorante et vagabonde
    Aux flots bleus et bruns,

    Comme un navire qui s'éveille
    Au vent...

  • De ce ciel bizarre et livide,
    Tourmenté comme ton destin,
    Quels pensers dans ton âme vide
    Descendent ? Réponds, libertin.

    - Insatiablement avide
    De l'obscur et de l'incertain,
    Je ne geindrai pas comme Ovide
    Chassé du paradis latin.

    Cieux déchirés...