Lorsque la lune vient pleurer
Sur les tombes des fleurs fidèles
Mon souvenir vient t'effleurer
Dans un enveloppement d'ailes.
Il se fait tard, tu vas dormir
Les paupières déjà mi-closes...
Dans l'air des nuits on sent frémir
L'agonie ardente des roses -
Sur ton front lourd d'accablement
Tes cheveux font de légers voiles...
Dans le ciel brûle infiniment
La flamme blanche des étoiles -
Et la Déesse du Sommeil
De ses mains lentes fait éclore
Des fleurs qui craignent le soleil
Et qui meurent avant l'aurore -