Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence

Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence,
Où la peur, et l'hyver, sont éternellement ;
Rochers affreux, et nus, où l'on voit seulement
Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence.

En quelque part des Cieux que le Soleil s'élance,
Vous estes tousjours pleins d'un froid aveuglement,
Et vos petits ruisseaux malgré leur element
Font monter jusqu'aux airs leur foible violence.

Lieu où jamais l'amour ne vint tendre ses rets,
Torrents, cavernes, troncs, si parmy ces forests
Je me tiens si content, et je vous ayme encore

Ce n'est pas qu'en efect vous ayez des appas,
Mais puisque vous avez la Beauté que j'adore,
Puis-je avoir ce Bon-heur, et ne vous aymer pas ?

Collection: 
1637

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  • Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence,
    Où la peur, et l'hyver, sont éternellement ;
    Rochers affreux, et nus, où l'on voit seulement
    Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence.

    En quelque part des Cieux que le Soleil s'élance,
    Vous estes tousjours...

  • Olympe leves toy, desja l'aube est levée,
    Voy comme dans les airs elle seme le jour,
    Desja dans le ruisseau Diane s'est lavée,
    Et desja le Soleil a commencé son tour.

    Tout nostre bois souspire apres ton arrivée,
    Ses oyseaux comme moy racontent leur amour,
    ...