Et j'irai le long de la mer éternelle
Qui bave et gémit en les roches concaves,
En tordant sa queue en les roches concaves ;
J'irai tout le long de la mer éternelle.
Je viendrai déposer, ô mer maternelle,
Parmi les varechs et parmi les épaves,
Mes rêves et mon orgueil, mornes épaves,
Pour que tu les berces, ô mer maternelle.
Et j'écouterai les cris des alcyons
Dans les cieux plombés et noirs comme un remords,
Leurs cris dans le vent aigu comme un remords.
Et je pleurerai comme les alcyons,
Et je cueillerai, triste jusqu'à la mort,
Les lys des sables pâles comme la mort.