Oh ! qui me donnera d'aller dans vos prairies,
Promener chaque jour mes tristes rêveries,
Rivages fortunés où parmi les roseaux
L'Yonne tortueuse égare au loin ses eaux !
Oui, je veux vous revoir, poétiques ombrages,
Bords heureux, à jamais ignorés des orages,
Peupliers si connus, et vous, restes touchants,
Qui m'avez inspiré jadis mes premiers chants
L'anniversaire
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J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage,
Comme un port où le c?ur, trop longtemps agité,
Vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage,
Un dernier jour de calme et de sérénité.Une femme modeste, à peu près de mon âge
Et deux petits enfants jouant à son côté ;... -
Alfred, j?ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n?avait formé qu?une âme pour deux corps ;
Beaux jours d?épanchement, d?amour et d?harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
Allait se perdre au... -
J'ai souvent comparé la villégiature
Aux phases d'un voyage entrepris en commun
Avec des étrangers de diverse nature
Dont on n'a de ses jours vu ni connu pas un.Au début de la route, en montant en voiture,
On s'observe : - l'un l'autre on se trouve importun ;... -
Sur tes riches tapis, sur ton divan qui laisse
Au milieu des parfums respirer la mollesse,
En ce voluptueux séjour,
Où loin de tous les yeux, loin des bruits de la terre,
Les voiles enlacés semblent, pour un mystère,
Eteindre les rayons du jour,Ne t'...
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Tu sais l?amour et son ivresse
Tu sais l?amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t?adresse
Ces mots d?ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.Sur un beau sein, ta bouche errante
Enfin a pu se reposer,
Et sur une lèvre mourante
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