Air

Voici les lieux charmants où mon âme ravie
Passait à contempler Silvie
Les tranquilles moments si doucement perdus.
Que je l'aimais alors ! Que je la trouvais belle !
Mon coeur, vous soupirez au nom de l'Infidèle :
Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus ?

C'est ici que souvent, errant dans les prairies,
Ma main, des fleurs les plus chéries
Lui faisait des présents si tendrement reçus.
Que je l'aimais alors ! Que je la trouvais belle !
Mon coeur, vous soupirez au nom de l'infidèle :
Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus ?

Collection: 
1674

More from Poet

  • Laborieux valet du plus commode maître
    Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître,
    Antoine, gouverneur de mon jardin d'Auteuil,
    Qui diriges chez moi l'if et le chèvrefeuil,
    Et sur mes espaliers, industrieux génie,
    Sais si bien exercer l'art de La Quintinie ;...

  • Jeune et vaillant héros, dont la haute sagesse
    N'est point le fruit tardif d'une lente vieillesse,
    Et qui seul, sans ministre, à l'exemple des dieux,
    Soutiens tout par toi-même, et vois tout par tes yeux,
    GRAND ROI, si jusqu'ici, par un trait de prudence,
    J'ai...

  • (extrait)

    Je chante les combats, et ce prélat terrible
    Qui par ses longs travaux et sa force invincible,
    Dans une illustre église exerçant son grand coeur,
    Fit placer à la fin un lutrin dans le choeur.
    C'est en vain que le chantre, abusant d'un faux titre,
    ...

  • La noblesse, Dangeau, n'est pas une chimère,
    Quand, sous l'étroite loi d'une vertu sévère,
    Un homme issu d'un sang fécond en demi-dieux,
    Suit, comme toi, la trace où marchaient ses aïeux.
    ais je ne puis souffrir qu'un fat, dont la mollesse
    N'a rien pour s'appuyer qu...

  • I1 est certains esprits dont les sombres pensées
    Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
    Le jour de la raison ne le saurait percer.
    Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
    Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
    L'expression la suit, ou moins nette...