Epoque perpétuelle

Inscriptions cunéiformes,
Vous conteniez la vérité ;
On se promenait sous des ormes,
En riant aux parfums d'été ;

Sardanapale avait d'énormes
Richesses, un peuple dompté,
Des femmes aux plus belles formes,
Et son empire est emporté !

Emporté par le vent vulgaire
Qu'amenaient pourvoyeurs, marchands,
Pour trouver de l'or à la guerre.

La gloire en or ne dure guère ;
Le poète sème des chants
Qui renaîtront toujours sur terre.

Collection: 
1865

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J'ai trois fenêtres à ma chambre :
L'amour, la mer, la mort,
Sang vif, vert calme, violet.

Ô femme, doux et lourd trésor !

Froids vitraux, odeurs d'ambre.
La mer, la mort, l'amour,
Ne sentir que ce qui me plaît...

Femme, plus claire que le jour !...

Aux arbres il faut un ciel clair,
L'espace, le soleil et l'air,
L'eau dont leur feuillage se mouille.
Il faut le calme en la forêt,
La nuit, le vent tiède et discret
Au rossignol, pour qu'il gazouille.

Il te faut, dans les soirs joyeux,
Le triomphe ; il...

J'ai rêvé les amours divins,
L'ivresse des bras et des vins,
L'or, l'argent, les royaumes vains,

Moi, dix-huit ans, Elle, seize ans.
Parmi les sentiers amusants
Nous irons sur nos alezans.

Il est loin le temps des aveux
Naïfs, des téméraires voeux!...

Quant nous irisons
Tous nos horizons
D'émeraudes et de cuivre,
Les gens bien assis
Exempts de soucis
Ne doivent pas nous poursuivre.

On devient très fin,
Mais on meurt de faim,
A jouer de la guitare,
On n'est emporté,
L'hiver ni l'été...

Le rhythme argentin de ta voix
Dans mes rêves gazouille et tinte.
Chant d'oiseau, bruit de source au bois,
Qui réveillent ma joie éteinte.

Mais les bois n'ont pas de frissons,
Ni les harpes éoliennes.
Qui soient si doux que tes chansons,
Que tes...