À mon illustre maître Gérôme
Écrit au bas d’une gravure
Représentant son chef-d’œuvre
« Les Deux Majestés ».
Lion au front puissant, père de ce lion
Qui regarde, étonné, le soleil disparaître ;
Toi qui prêtas ton aide à la construction
Du temple néo-grec, et devins son grand-prêtre ;
Toi qui sais pénétrer en pleine passion
Des âges révolus, et les fais comparaître
Devant les temps futurs, infatigable maître
Qui hausses d’un degré ta haute nation ;
Toi qui, sur l’Art divin, as fait glisser le voile,
Pour nous montrer ton ciel immense à découvert,
Salut ! ― Trois Majestés ennoblissent ta toile...
Entre l’Imperator farouche du désert
Et l’éblouissement de la voûte infinie,
Je te vois resplendir, majesté du Génie.