Ta figure douce souffrait.
Tes larmes que j’ai avalées,
petite amie, étaient salées
comme une herbe de marée.
Elles m’ont mordu la langue...
Tu t’en allais tristement
prendre l’omnibus lourd et lent,
en pleurant que je m’en aille ;
et ta bouche sur ma bouche,
ta tête faisait des sauts,
et tu étais douce
en pleurant doucement...
Il y a là sur la fenêtre
des liserons bleus où il a plu.
Ils bougent comme un baiser sur
ta fine et douce tête.
Tu ne m’as pas ennuyé.
Les autres m’ont ennuyé.
Mon cœur est triste et ennuyé
comme un ange ennuyé.
Les mouches volent aux vitres
pendant que je pense à toi.
Tout est triste comme moi.
Tout est triste.