Dans le bal tournoyant que conduit la Folie,
On voit, roses et noirs, les masques se mêler ;
Puis quand la verte Aurore au matin vient souffler
Sur les lustres mourants et leur flamme pâlie,
Quand le dernier quadrille a cessé de ronfler
Dans la salle muette à moitié désemplie,
Alors le masque noir ou rose se délie
Et le secret des traits vient à se révéler.
Ainsi dans cette Vie humaine chacun porte
Un Masque que demain doit dénouer la Mort,
Masque, nom passager, illustre, obscur, qu’importe ?
Pseudonyme d’un jour qu’on quitte quand on sort,
Ce masque ici, lecteur, je l’ôte, et je te livre
Mon cœur, mon sombre cœur, au miroir de ce livre.