Parmi tous les dons de vertu.
De beauté, de grâce et décence
Que Rose-Rose,à sa naissance,
Eut d’une Fée, elle avait eu
Le don d’entendre sans étude
Les Abeilles en leurs fredons,
Aussi bien que nous entendons
Le bon français par habitude.
Et grâce à ce rare savoir,
Elle avait sur le Roi, son père,
Pour gouverner l’État prospère,
Tout crédit, conseil et pouvoir
L’hiver n’empêchait pas les roses
D’éclore en ces temps merveilleux,
Et les Abeilles en tous lieux
En savaient long sur toutes choses.
Ceci n’est qu’un conte amoureux
Que je dédie aux cœurs fidèles.
Aimez seulement mes modèles
Aussi bien que je fais pour eux.
Rose-Rose, à peine éveillée,
Dès la première aube appela
Ses femmes, et ce matin-là,
De blanc voulut être habillée
Elle fut donc vêtue ainsi
Que sont les blanches fiancées.
Mais nul ne savait ses pensées.
L’amour n’avait pu jusqu’ici
Troubler une dame aussi sage.
On assurait qu’il n’était point
De prétendant qui, sur ce point,
Eût vu rougir son beau visage.
Quand on eut peigné ses cheveux,
Plus blonds qu’une moisson dorée,
Et qu’elle fut ainsi parée
Et belle assez selon ses vœux,
Elle fit, contre l’habitude,
Éloigner ses Dames d’honneur,
Comme si son secret bonheur
S’augmentait de sa solitude.
Elle s’en fut seule au jardin
Pour causer avec les Abeilles.
— Des parterres et des corbeilles,
Des bosquets, des gazons, soudain
Toutes s’empressèrent vers elle,
Et par mille souhaits charmants,
Grâces, bonjours et compliments,
Lui témoignèrent de leur zèle.
Après tous ces gentils discours,
Prenant sa voix la plus menue,
Roseleur dit : — « Je suis venue
« Vous demander aide et secours
« Et tout d’abord je vous rends grâce
« De ce que vous ne m’avez fait
« Encor défaut d’aucun bienfait
« Voici le cas qui m’embarrasse.
« J’aime un Prince que je n’ai vu
« Qu’en songe encor, cette nuit même ;
« Rien ne m’est plus, sinon qu’il m’aime
« Et qu’il m’a prise au dépourvu.
« Amour donc jamais ne nous laisse
« Sans aimer, car je ne suis plus,
« Malgré mes dédains résolus,
« Que joie, espoir, trouble et faiblesse
— « Le lieu de mon songe était tel,
« Que je vis en cette aventure
« Ce même jardin en peinture,
« Ces fleurs et ce petit Castel
« Que vous m’avez sur la colline
« Tout bâti de cire, au dessus
« Du petit lac aux bords moussus
« Et de ce jardin qui décline.
« Ce fut là qu’il me vint chercher
« Et me put expliquersa flamme
« En mots si vrais, que jusqu’à l’âme
« Son bel amour me sut toucher
« Et comme en un miroir immense
« Je me voyais lui souriant
« Et lui de même me priant
« Tout obtenir de ma clémence.
— « Je suis fils de Roi, disait-il,
« Et je veux vous aimer sans cesse.
« Vous pouvez, sans honte, Princesse,
« M’aimer aussi J’ai nom Myrtil.
— « Mon nom, lui dis-je, est Rose-Rose,
— « Et, dans l’instant, nos jeunes fronts
« Furent, ainsi que nous serons.
« Couronnés de myrte et de rose.
« En me voyant si belle ainsi,
« Et lui plus beau que la lumière,
« Je donnai mon amour première
« Au beau Prince que j’ai choisi. »
Songe alors n’était pas mensonge,
Car Myrtil eut, de son côté,
Comme on l’a depuis rapporté,
Cette même nuit même songe
Il vit, dans le même moment,
Au même lieu, sa même image
A Rose-Rose rendre hommage.
Et lui faire même serment,
Dans ce même Castel de cire
Où, sans penser au lendemain,
Rose avait bien promis sa main,
A n’en douter, à ce beau Sire.
Et Rose dit en même temps :
— « Allez vite, Abeilles fidèles.
« Vite autant que vous aurez d’ailes.
« Dire à Myrtil que je l’attends !
« Allez du couchant à l’aurore,
« Et ne revenez pas sans lui ;
« Allez, et dites à celui
« Que j’aime, au pays que j’ignore,
« Lorsque vous l’aurez rencontré,
« Qu’approuvée ou que combattue,
« Toute de blanc ainsi vêtue,
« En ce Castel je l’attendrai
« Chaque jour, à cette même heure,
« A chaque aube que Dieu fera,
« Et que, s’il faut, l’on m’y verra
« Venir jusqu’au jour que je meure ! »
III
On ne pouvait pas, en effet,
Contredire en cette occurrence,
Car il n’était pas même en France
De Prince en tout point si parfait :
Et les Abeilles, à l’entendre,
D’une part avaient approuvé
Tout ce que Rose avait rêvé
De beau, de sincère et de tendre,
Mais, d’autre part, le pire était
Que par mainte et mainte contrée
Elles la savaient séparée
De Myrtil, et qu’il habitait
Au delà des terres connues,
En des pays si fort distants,
Qu’il leur faudrait bien bien longtemps
Avant que d’être revenues.
Car le monde est grand, ce dit-on.
Pourtant, nos bonnes confidentes,
Quoique très sages et prudentes,
N’objectèrent rien sur ce ton,
Sachant que l’amour ne raisonne
Et n’en veut qu’à son bon plaisir,
N’ayant le goût ni le loisir
De croire ou d’entendre personne.
— En rien donc ne contrariant
Son dessein, l’ambassade ailée
Après s’être au ciel assemblée,
Tourna son vol vers l’Orient :
Elle allait si fort admirée,
Comme un globe d’or dans les cieux.
Et paraissait à tous les yeux
Si prompte, si belle et dorée,
Que telle ambassade, je crois,
N’alla du Louvre ou de Versailles
Négocier les fiançailles
D’aucune fille de nos rois !
Rose ainsi fit qu’aux messagères
Elle avait dit qu’elle ferait ;
Chaque jour, elle se parait
D’étoffes blanches et légères ;
Les myrtes aux roses mêlés
Ceignaient son front, et sûre d’elle
Et de son bel amour fidèle,
Malgré bien des jours écoulés
Dans l’attente et la solitude,
En son Castel, chaque matin,
Elle attendait l’époux lointain
Sans trouble et sans incertitude.
Et tel était son sentiment
Et sa foi, que la longue attente
Ne la rendait que plus constante,
Et que l’on admirait comment
Sa magnifique indifférence
Mettant la Cour en désarroi
Déconcertait maint fils de Roi
Venu dans une autre espérance,
Son Père était tout déconfit
Et le pauvre homme en cette affaire
Ne savait vraiment plus que faire :
Et que vouliez-vous bien qu’il fit ?
Larmes, prières, étaient vaines ;
Et ce fut tout de même en vain
Qu’il s’enquit d’un fameux devin
Et qu’il ordonna des neuvaines.
Rose n’entendait pas raison.
Et revenait, sans être lasse,
Chaque jour à la même place
Consulter le pâle horizon
Dès l’aube. — Et la belle songeuse
Ne songeait à rien qu’à l’amant,
Que lui ramenait sûrement
Son ambassade voyageuse.
IV
Myrtil s’était mis en chemin,
Guidé par les bonnes Abeilles.
Lorsqu’il les eut de ses oreilles
Ouï, comme en langage humain,
Qui contaient l’histoire suivie
De son beau songe trait pour trait,
Et comment Rose l’attendrait
S’il le fallait, toute la vie,
Aussitôt le Prince amoureux,
Malgré tout le noble entourage,
Qui ne craignait que son courage
En ce départ aventureux,
Prit une belle et bonne armée
Et se mit en marche à travers
Tant et tant de peuples divers,
Pour retrouver sa bien aimée,
Qu’il n’est Monarque ou Conquérant
Qui, pour de moins belles victoires
Et des travaux moins méritoires,
N’en ait reçu le nom de Grand.
L’Amant, dont la fortune heureuse
N’avait que des coups surprenants,
Par les mers et les continents
Promenait sa gloire amoureuse.
— Mais, si je tire du récit,
Dont j’ai suivi le commentaire,
Qu’il venait du bout de la terre,
Notre monde se rétrécit
Et n’a plus la même apparence ;
Car, outre les pays connus
Dont bien des gens sont revenus,
Tels que Chine, Inde, Égypte et France,
Il avait encor parcouru
Bien des mers depuis ignorées
Et de fabuleuses contrées
Qui de ce monde ont disparu :
La mer où chantaient les Sirènes
Et les vallons mélodieux
Peuplés de Héros et de Dieux
Encor chers aux Muses sereines.
Le jardin d’Eden, où tomba
Adam et la race insoumise
Des hommes, la Terre Promise
Et le Royaume de Saba,
La côte d’Ophir et, près d’elle,
L’or en montagne accumulé,
Le Venusberg, l’île Thulé,
Où mourut le Vieux Roi fidèle,
Et les terres des Paladins,
Et la Forêt où j’imagine
Que vivaient Morgane et Brangine,
L’Ile d’Armide et ses jardins
Avant Renaud et la Croisade,
Et tout l’Orient enchanté,
En mille et une nuits conté
Par la bonne Schéhérazade :
Et Myrtil allait à travers
Le monde, entrainant à sa suite,
En son amoureuse poursuite,
Tous les peuples de l’Univers !
Car les Abeilles étaient Fées,
Et, dès que son glaive avait lui,
Les rois vaincus dressaient pour lui
Des colonnes et des trophées.
Si le voyage fut si grand
Que je n’ai pu faire le compte
Des merveilles qu’on en raconte,
Je puis, du moins, en comparant
Les dates qui m’en sont données.
Conclure que, pour parcourir
L’Univers et le conquérir,
Il mit cent et cinquante années.
V
Il est clair qu’un si grand concours
De peuples en tel équipage
Ne se meut point sans grand tapage.
Donc, par les chemins les plus courts,
Tous les courriers de la frontière
Revenaient en hâte, annonçant
A Rose qu’un Roi tout Puissant
Avait conquis la terre entière
Et n’avait plus qu’à conquérir
Ce seul royaume, en telle sorte
Que son armée était si forte,
Qu’il entrerait sans coup férir.
Rose ouït ce préliminaire
Comme Reine, sans s’émouvoir,
Ayant hérité du pouvoir
De son père mort centenaire,
(On vivait très vieux en ce temps).
Mais l’on s’étonnait que la Reine
Demeurât d’humeur si sereine
Devant ces périls éclatants.
Or, sans vous creuser la cervelle.
Vous avez deviné comment
Rose ne s’émut nullement
En entendant cette nouvelle,
Car vous pouvez vous figurer
Que quelque Abeille avant-coureuse
Avait dit à notre amoureuse
Plus que de quoi la rassurer.
La Mouche-Fée, à son oreille,
Comme une clochette d’or fin,
Sonna si doucement, qu’enfin
Rose n’eut joie autre ou pareille.
Comme moi, vous pouvez déjà
Conclure de cette arrivée
Que, dès que l’aube fut levée
Dans le ciel et se propagea,
Myrtil avait quitté sa tente,
Et précédé du bel Essaim
Qui le servait en son dessein,
Poursuivait sa course constante,
Et cela de telle façon,
Que Myrtil, comme je vais dire,
Vit le Petit Castel de cire
Dont notre Essaim fut le maçon.
Toutes choses étaient changées
Sinon de lieu, du moins de fait :
Les mêmes lilas, en effet,
Et les buis en belles rangées,
Avec l’âge étaient devenus
Si grands, si grands, que les grands chênes,
Que l’on voit aux forêts prochaines,
N’étaient que brins d’herbe menus,
Et que les reines marguerites,
Ainsi que les jeunes rosiers,
Abeilles, où vous vous posiez,
Sans rien perdre de leurs mérites,
Etaient en telle floraison,
Qu’en une rose, n’en déplaise,
Rose aurait dormi mieux à l’aise
Qu’en son lit, par comparaison.
Et l’odeur fraîche et pénétrante
De tant de parfums, dit l’auteur,
Avait fait une eau de senteur
De l’onde unie et transparente
Du lac, qui s’était tant porté
Hors de ses bornes naturelles,
Que ses eaux pouvaient bien entre elles
Couvrir notre monde habité.
Car toutes choses, au contraire
De s’enlaidir, avaient été
Vieillissant en telle beauté
Qu’il est malaisé de pourtraire
Les admirables changements
Qui s’étaient faits dans la nature
Du jardin qu’avaient, en peinture,
Montré deux songes si charmants.
VI
Si la blancheur est un des signes
De la vieillesse, je dirai
Que les Biches au poil doré,
Les Tourtereaux bleus et les Cygnes
Plus noirs alors que les corbeaux,
Si j’en crois l’auteur que je cite,
Etaient en ce merveilleux site
Si blancs de vieillesse et si beaux,
Que de race en race engendrée
Jusqu’à leurs derniers rejetons,
Aux pays que nous habitons
Leur blancheur en est demeurée.
C’est seulement depuis ce temps
Que nous voyons le blanc plumage
Des colombes au doux ramage,
Biches blanches et merles blancs.
Quoi qu’il soit de cette origine,
Vous eussiez vu là ce matin
Les belles brouteuses de thym,
Plus blanches que l’on n’imagine.
S’arrêter de brouter pour voir
Passer la blanche fiancée
Grave et dès longtemps exercée
Au long amour de son devoir :
Tandis que la troupe fidèle
Des colombes allait volant
Jusqu’au Castel, et s’emmélant
Par couple léger autour d’elle.
Car les colombes, par milliers,
Que ce bel amour intéresse,
Escortaient leur bonne maîtresse
A ses rendez-vous journaliers.
Vous dirai-je encor davantage ?
Si d’une part les verts ormeaux
Et les cèdres aux noirs rameaux,
A mesure de leur grand âge,
Avaient poussé leur front serein
Et leur taille extraordinaire
Bien haut au dessus du tonnerre,
D’autre part, l’effort souterrain
De leurs racines biscornues,
Travaillant la colline, avait
Fait que le Castel se trouvait
Comme un temple parmi les nues.
Et ce n’était plus comme avant
Colline humble, pente et mi-côte,
Mais pic d’azur, montagne haute
Où ne peut atteindre le vent.
L’accès au Prince en fut facile,
Soit qu’alors un char enchanté
Ou quelque autre engin l’ait porté
Auprès de Rose en cet asile
D’amour, de gloire et de repos,
D’où l’on voyait par les vallées
Dix mille villes assemblées,
Comme en leurs parcs, de blancs troupeaux,
Les mers et les eaux miroitantes,
Et les moissons et les forêts,
Et sur cent mille arpents, auprès
Du lac profond, cent mille tentes !
VII
Myrtil s’avançait au milieu
Des Colombes, parmi les nues,
Et des Abeilles revenues
De leur voyage en ce haut lieu,
D’où Rose eut le monde en offrande.
Mais cette fois le Conquérant,
Au monde même indifférent,
Trouve enfin que la terre est grande
Assez, puisqu’il a retrouvé
Rose-Rose et son doux sourire,
Et, tel que je l’ai pu décrire,
Le Castel qu’il avait rêvé.
Et comme il déposait son glaive
En s’agenouillant sur le seuil,
Rose s’en vient lui faire accueil
De ses deux bras et le relève :
— « Heureux le jour où je te vois,
Myrtil, heureuses les années
Qui rassemblent nos destinées ! »
Dit-elle. Et le son de sa voix,
Limpide comme une fontaine,
Est frais comme les belles eaux
Où viennent boire les oiseaux
Après une course lointaine.
« Heureux le songe où je t’ai vu !
« Et vous, compagnes dévouées
« De son retour, soyez louées,
« Abeilles, pour avoir pourvu
« De tant d’honneur son beau courage,
« Et pour me l’avoir ramené
« Aux lieux où notre amour est né,
« Dans le premier temps de notre âge.
« Cher époux, tu m’es donc rendu,
« Mais je n’eus que joie à t’attendre,
« Puisque je t’ai d’un cœur plus tendre,
« En toute assurance, attendu :
« Et cette assurance était telle
« Et me faisait vivre si fort
« Que j’eusse attendu sans effort
« Jusqu’à devenir immortelle !
« Non, non, les ans n’ont apporté
« A notre amour aucun dommage,
« Amour a toujours le même âge,
« Et t’ai-je seulement quitté !
« Car, malgré les longues années,
« Tu vois que sur mon front les fleurs
« Dont nos noms portent les couleurs,
« Ne sont point seulement fanées.
« Viens, Myrtil, donne-moi la main.
« Et bien que ta vertu connaisse
« L’arche d’amour et de jeunesse,
« Je veux te montrer le chemin,
« Et comment en notre demeure
« Pour nous un même trône est prêt
« Où j’avais dit qu’on me verrait
« Venir jusqu’au jour que je meure ! »
Et sur leur trône radieux
Ils furent, comme deux statues
Augustes et de blanc vêtues,
Comme on imagine les dieux
Auprès des déesses insignes :
Et leurs cheveux en s’argentant
Etaient devenus blancs autant
Que les colombes et les cygnes :
Car, puisqu’il faut vous dire tout
En un mot, sachez, je vous prie,
(Bien qu’un miracle de féerie
Eût été bien mieux de mon goût)
Que l’âge en cette conjoncture
Avait de même, parait-il,
Rendu Rose-Rose et Myrtil
Aussi vieux qu’était la nature.
Oh ! que s’il m’eût été permis,
Ainsi qu’aux poètes antiques.
De créer des dieux authentiques,
Je les eusse en un temple mis
Parmi les plus touchants exemples
D’amour et de fidélité,
Chacun contre l’autre accoté,
Sous un dais de pourpre aux plis amples,
Tels quels avec leurs blancs habits
Ainsi qu’avec les myrtes pâles
Changés soudain en fleurs d’opales
Parmi des roses de rubis :
Car en même temps leurs prunelles
Et leur sourire, en vérité,
Avaient pris l’immobilité
Qui n’est qu’aux choses éternelles !
De cela, vous ne doutez pas,
Comme il apparaît, ce me semble,
Qu’ils étaient réunis ensemble
Et passés de vie à trépas,
Dans le petit Castel de cire
Qui devint ainsi leur tombeau :
Et leur sort m’a paru si beau,
Qu’il m’a plu de vous le décrire.
VIII
Le vieux conte que j’ai suivi,
Dit encore, entre autres merveilles,
Que sur ce les bonnes Abeilles,
S’empressant toutes à l’envi,
De miel et de cire embaumée
Vinrent murer le monument
Où notre glorieux amant
Dormait avec sa bien-aimée ;
Et que notre Essaim tout autour
De cette belle sépulture,
Dont il avait clos l’ouverture,
Forma jusqu’au déclin du jour
Des chants faits de si doux bruits d’ailes,
Qu’il était plus croyable encor
Qu’il célébrât les noces d’or
Des Epoux à jamais fidèles.