La race latine est la Reine
Des grandes races d’ici-bas.
À son front brille, souveraine,
L’Étoile qui ne s’éteint pas.
Le Destin lui montre la route où,
Sous un nimbe de rayons,
Elle va, lumineuse toute,
À la tête des nations.
La race latine est la Belle,
Au charme doux et ravissant,
Devant qui l’étranger rebelle
Tombe à genoux comme un amant.
Elle rit dans la brise chaude
Et resplendit sous le soleil,
Vénus d’une mer d’émeraude,
Jeune d’un éclat sans pareil.
La race latine possède
Sa part des plus riches trésors ;
Mais à ses sœurs elle les cède,
Et répand ses dons au dehors.
Formidable dans sa colère,
Quand elle lutte pour l’honneur,
Les tyrans mordent la poussière
Sous son fort bras libérateur.
Le Dieu, devant qui tout s’incline,
Dira, le jour du Jugement,
Tourné vers la race latine :
« Qu’as-tu fait sous le firmament ? »
Alors, fière, qu’elle réponde :
« Tant que j’ai sur terre existé,
Aux yeux émerveillés du monde,
Seigneur, je t’ai représenté. »