Le Loire a quitté La Pallice
Maintenant tout est bien fini.
On s’en va vers le Maroni
Où les requins font la police.
On est sans nom, on est plus rien.
La loi nous chasse de la ville.
On n’est plus qu’un bateau de chiens
Qu’on mène crever dans île.
Mais alors apparaît la Belle,
La faim, la lèpre, le cachot,
Le coup de poing des pays chauds.
Rien ne sera trop beau pour elle.
Pour la liberté. Les requins
Auront notre chair de coquins.
Et dans la forêt solennelle
Où la mort sonne à chaque pas
Même lorsque tu ne viens pas
C’est toi qu’on adore. Ô la Belle !