Canción de la torre más alta

Juventud con pereza
a todo sometida,
por delicadeza
perdí hasta mi vida.
¡Que venga el tiempo donde
los corazones se corresponden!

Me dije: ¡ya deja!,
que no puedan mirarte:
y sin la promesa
de dichas gigantes.
¡Que no puedan pararte,
del retiro apartarte!

Esperé tanto tiempo,
que ahora sólo olvido;
temores, sufrimientos
al cielo se han ido.
La sed malsana llena
y oscurece mis venas.

Así la pradera
al olvido entregada,
crecida y florida
de incienso y cizaña,
en la melodía hosca
de cien sucias moscas.

¡Ah! Las mil viudeces
del alma sufridora,
que no tiene más preces
que a Nuestra Señora!
¿Quién reza en su agonía
a la virgen María?

Juventud con pereza
a todo sometida,
por delicadeza
perdí hasta mi vida.
¡Que venga el tiempo donde
los corazones se corresponden!

Collection: 
1874

More from Poet

  • Place de la Gare, à Charleville.

    Sur la place taillée en mesquines pelouses,
    Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
    Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
    Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

    - L'orchestre militaire, au...

  • Ô saisons ô châteaux,
    Quelle âme est sans défauts ?

    Ô saisons, ô châteaux,

    J'ai fait la magique étude
    Du Bonheur, que nul n'élude.

    Ô vive lui, chaque fois
    Que chante son coq gaulois.

    Mais ! je n'aurai plus d'envie,
    Il s'est chargé de ma vie....

  • Zut alors, si le soleil quitte ces bords !
    Fuis, clair déluge ! Voici l'ombre des routes.
    Dans les saules, dans la vieille cour d'honneur,
    L'orage d'abord jette ses larges gouttes.

    Ô cent agneaux, de l'idylle soldats blonds,
    Des aqueducs, des bruyères amaigries,...

  • Ma faim, Anne, Anne,
    Fuis sur ton âne.

    Si j'ai du goût, ce n'est guères
    Que pour la terre et les pierres.
    Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! Mangeons l'air,
    Le roc, les charbons, le fer.

    Mes faims, tournez. Paissez, faims,
    Le pré des sons !
    Attirez le...

  • Elle est retrouvée.
    Quoi ? - L'Eternité.
    C'est la mer allée
    Avec le soleil.

    Ame sentinelle,
    Murmurons l'aveu
    De la nuit si nulle
    Et du jour en feu.

    Des humains suffrages,
    Des communs élans
    Là tu te dégages
    Et voles selon.

    ...