Qu'aperçoit-on là bas dans l'ombre ? une lueur
S'élève lourdement du milieu de la place :
Ah ! c'est le feu qui prend, n'en ayons pas frayeur,
Aux menus chalumeaux d'une pauvre paillasse ;
De petits vagabonds déguenillés et noirs,
Debouts, couchés, assis sur le bord des trottoirs,
Regardent tristement les rouges étincelles
Que la bise des nuits emporte sur ses ailes :
Et de face, et de dos, autour de ce brasier,
Grignotent les débris d'un pain dur et grossier.
Les Petits Vagabonds
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L'après-midi
Un soleil éclatant sur les murs de Paris
Répand du haut des cieux son magique souris,
Vidant les ateliers en habits du dimanche,
La population comme un fleuve s'épanche.Culottes de velours, casquette, gros souliers,
Veste ronde, voilà nos... -
Qu'aperçoit-on là bas dans l'ombre ? une lueur
S'élève lourdement du milieu de la place :
Ah ! c'est le feu qui prend, n'en ayons pas frayeur,
Aux menus chalumeaux d'une pauvre paillasse ;
De petits vagabonds déguenillés et noirs,
Debouts, couchés, assis sur le bord... -
Juin 1842.PROLOGUE
Ce matin, aux lueurs premières de l’aurore
(À ma honte je crois que je dormais encore),
Quelqu’un entra chez moi. — Je reçois volontiers.
À propos, il est bon, messieurs, que vous sachiez
Que, quand je sors ou...