Sur le haut de la tour antique
S’élève l’ombre du guerrier,
Et sa voix sombre et prophétique
Salue ainsi le frêle nautonier.
« Voyez, dit-il, dans ma vive jeunesse,
Ce bras était puissant, ce cœur fut indompté ;
Et tour à tour j’ai savouré l’ivresse
Des festins, de la gloire, et de la volupté.
« La guerre a consumé la moitié de ma vie ;
Pendant l’autre moitié, j’ai cherché le repos.
N’importe, passager, satisfais ton envie,
Hâte ta barque et fends les flots. »