Le diable de Papefiguière
Eut tort, d’accord, d’être effrayé
De quoi, bons dieux !
Mais que veut-on que je requière
À son encontre, moi qui ai
Peur encor mieux ?
Eh quoi, cette grâce infinie,
Délice, délire, harmonie
De cette chair
Ô Femme, ô femmes, qu’est la vôtre
Dont le mol péché qui s’y vautre
M’est si cher,
Aboutissant, c’est vrai, par quelles
Ombreuses gentiment venelles
Ou richement,
Légère toison qui ondoie,
Toute de jour, toute de joie
Innocemment,
Or frisotté comme eau qui vire
Où du soleil tiède qui se mire
Et qui sent fin,
Lourds copeaux si minces ! d’ébène,
Tordus, sans nombre, sous l’haleine
D’étés sans fin,
Aboutissant à cet abîme
Douloureux et gai, vil, sublime,
Mais effrayant
On dirait de sauvagerie,
De structure mal équarrie,
Clos et béant.
Oh ! oui, j’ai peur, non pas de l’antre
Ni de la façon qu’on y entre
Ni de l’entour,
Mais, dès l’entrée effectuée
Dans l’âpre caverne d’amour,
Qu’habituée
Pourtant à l’horreur fraîche et chaude,
Ma tête en larmes et en feu,
Jamais en fraude,
N’y reste un jour, tant vaut le lieu !