Oiseau de lieu sauvage,
Libre de vasselage
Dont les chants au matin saluent le marécage !
Emblême de bonheur
Est ton nid, gai causeur.
Oh ! si l’on pouvait vivre avec toi solitaire
Sans trouver au désert les soucis de la terre !
Ton chant est si retentissant,
Tout imprégné d’amour qu’il est, dans l’atmosphère,
Que rien n’est plus puissant.
Où vas-tu voyager sur ton aile légère ?
Ton chant est dans le ciel, ton amour sur la terre !
Dominant le feuillage
Et la lande sauvage,
Et l’azur coloré qui devance au passage
Le char du Dieu du jour
Cet arc-en-ciel d’amour
Chérubin musical en chantant vole, vole !
Et du plus haut des cieux effleure la coupole !
Et puis lorsqu’arrive le soir
Viens demander asile aux fleurs de la bruyère
En ton gentil dortoir.
Oh ! que ne peut-on vivre avec toi, solitaire,
Sans trouver au désert les soucis de la terre !