• Les amants des prostituées
    Sont heureux, dispos et repus ;
    Quant à moi, mes bras sont rompus
    Pour avoir étreint des nuées.

    C'est grâce aux astres nonpareils,
    Qui tout au fond du ciel flamboient,
    Que mes yeux consumés ne voient
    Que des souvenirs de soleils.

    En vain j'ai voulu de l'espace
    Trouver la fin et le milieu ;
    Sous je ne sais...

  • J'ai souvent répété les paroles des sages,
    Que tout bonheur humain se paye et qu'il vaut mieux,
    Libre et fort, dans la paix immobile des dieux,
    Voir la vie à ses pieds, du bord calme des plages.

    Mais maintenant, l'abîme a fasciné mes yeux ;
    Je voudrais, comme Icare, au-dessus des nuages,
    Vers la zone de flamme où germent les orages
    M'élancer, et mourir...